Partisans de Lumbala Demandent Son Extradition

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Partisans de Lumbala Demandent Son Extradition
Partisans de Lumbala Demandent Son Extradition

Africa-Press – Congo Kinshasa. Les partisans de l’ancien ministre de Commerce extérieur, Roger Lumbala, arrêté en France depuis 2021 pour complicité des crimes contre l’humanité, ont réclamé lundi 10 novembre 2025 son extradition, lors d’une marche organisée à Kinshasa, pour être jugé en République démocratique du Congo.

« Cette marche est organisée pour réclamer l’extradition sans condition de Roger Lumbala Tshitenge, autorité morale du Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N) arrêté depuis le 02 janvier 2021 en France pour y être jugé alors qu’il est Congolais », a déclaré Me Lord Ilanga, secrétaire exécutif du RCD-N.

« Raison pour laquelle nous allons à l’ambassade de la France pour que notre chef soit extradé afin d’être jugé en RDC, conformément aux textes internationaux qui reconnaissent la souveraineté de notre pays et qu’il y a déjà trois réclamations de la RDC mais cela demeure sans suite », a-t-il ajouté.

Il a affirmé que les faits reprochés à Roger Lumbala ont été commis sur le sol congolais et non français, et la France ne doit pas se substituer à la RDC pour juger un Congolais sans l’aval de son pays d’origine.

« C’est inacceptable et dans notre mémorandum déposé à l’ambassade, nous avons été clair sur ce point, la France doit s’occuper de ses propres affaires et laisser la RDC faire les siennes », a-t-il dit.

Il a rappelé que les lettres écrites, sur instruction du président Félix Tshisekedi au gouvernement congolais et adressées à la France pour extrader Roger Lumbala, sont demeurées sans succès jusqu’à ce jour, alors que ce pays a fixé l’ouverture de son procès le 12 novembre prochain devant la Cour d’assises de Paris.

Arrêté samedi 2 janvier 2021 en France dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en décembre 2016 par le pôle Crimes contre l’humanité du parquet de Paris, le Congolais Roger Lumbala est mis en examen pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de crimes contre l’humanité » et « complicité de crimes contre l’humanité ».

Il a été mis en accusation en 2023 par les juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris en vertu de la compétence universelle, un principe permettant aux États de poursuivre les crimes internationaux les plus graves, même s’ils ont été commis sur le sol étranger.

Il a dirigé le groupe armé Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N) pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003).

L’annonce de sa comparution a été faite par son avocat, Me Philippe Zeller, dans un communiqué publié mardi 07 octobre 2025.

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