Africa-Press – Congo Kinshasa. En mission d’itinérance dans le territoire d’Isangi (province de Tshopo), l’honorable Freddy Yuma a dressé un constat préoccupant sur les conditions de vie et d’apprentissage dans plusieurs localités reculées. L’élu provincial évoque une situation proche d’une urgence humanitaire, marquée par l’effondrement progressif des infrastructures scolaires et l’absence de services sociaux de base.
Yaolia, symbole de l’abandon du secteur éducatif
Au centre de ses préoccupations figure l’École conventionnée protestante de Yaolia, située au PK 37 sur l’axe Kisangani. Selon Freddy Yuma, l’établissement présente des conditions d’études extrêmement précaires:
• Salles de classe délabrées: locaux vétustes et non sécurisés, mobilier improvisé.
• Cours perturbés par les intempéries: chaque averse entraîne l’arrêt immédiat des enseignements, perturbant fortement le calendrier scolaire.
• Accès limité aux services sociaux: absence d’eau potable et manque d’infrastructures essentielles.
Pour l’élu, cette situation illustre les profondes inégalités entre milieux urbains et zones rurales. Il questionne: « Un enfant de Yaolia est-il différent de celui de Kisangani ou de Kinshasa? N’a-t-il pas droit, lui aussi, à une éducation de qualité dans des conditions décentes? »
Un PDL-145T invisible dans la zone
Alors que le Programme de développement local des 145 Territoires (PDL-145T) devait renforcer les infrastructures scolaires dans les zones rurales, son impact demeure imperceptible dans le secteur de Yaolia. Freddy Yuma interpelle les autorités sur la nécessité de revoir l’efficacité de la mise en œuvre du programme dans les territoires les plus enclavés.
Appel à une intervention urgente
L’élu provincial affirme vouloir porter cette situation auprès des instances nationales afin que la problématique de l’accès à l’éducation à Yaolia soit traitée en priorité. Il demande au Gouvernement et à ses partenaires:
• la réhabilitation urgente des infrastructures scolaires,
• la réduction des inégalités territoriales,
• et la garantie d’un accès équitable à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur lieu de résidence.





