Africa-Press – Congo Kinshasa. Les Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue du Rwanda, Paul Kagame, s’apprêtent à entériner un “accord de paix” et un “cadre d’intégration économique régionale” sous la supervision de Donald Trump.
57 organisations de la société de la RDC, de leur côté, rappellent l’urgence d’un dialogue inter Congolais inclusif.
Sans un tel dialogue qui s’attaque aux causes profondes des conflits, ont-elles dit dans une déclaration commune, ces accords resteront des avancées sur le papier, sans garantir une paix réelle et durable en RDC et dans la région.
« Les processus de Washington et de Doha ont permis de réunir gouvernement congolais, gouvernement rwandais et rebelles de l’AFC/M23. Pourtant, les multiples cessez-le-feu et les accords signés jusqu’ici n’ont pas amélioré la situation, la violence se poursuivant sur plusieurs fronts. C’est notamment le cas actuellement à Kamanyola, Mwenga et dans les environs de la ville d’Uvira, où le regain d’affrontements de grande ampleur marque une nouvelle escalade et accentue le risque d’embrasement régional », peut-on dans cette déclaration.
Et d’ajouter: « De surcroît, en réduisant le conflit à trois protagonistes (RDC, Rwanda, AFC/M23), ces processus ont écarté des acteurs et des aspects clés des conflits armés et de l’instabilité.
En vue d’une paix réelle, nos organisations appellent la communauté internationale à mobiliser tous les leviers à sa disposition pour créer un environnement favorable à la tenue urgente du dialogue inter-Congolais ». A
Les organisations de la société civile appelle, à cet effet, la communauté internationale de veiller au respect strict du cessez-lefeu, à son extension aux autres groupes armés ainsi qu’aux troupes burundaises et ougandaises, et à la rationalisation des mécanismes de suivi. La communauté internationale doit, ont-elles ajouté, également exiger de toutes les parties l’application intégrale de la résolution 2773 du7 Conseil de sécurité, incluant le retrait inconditionnel des troupes rwandaises et la fin du soutien des Etats aux groupes armés.
« Les États-Unis, le Qatar, l’Union africaine et l’ensemble de la communauté internationale devraient exercer une pression sur le Président Félix Tshisekedi afin qu’il permette la convocation urgente d’un dialogue national véritablement inclusif, dans l’esprit du Pacte social prôné par les églises catholique et protestante. Ce dialogue devra déboucher sur des résolutions contraignantes pour toutes les parties et ouvrir la voie à la réunification du pays, à
la restauration de l’autorité de l’État, au désarmement et à la démobilisation de tous les groupes armés, au lancement de réformes structurelles prioritaires, ainsi qu’à l’organisation des prochaines élections générales », ont-elles ajouté.
Et de conclure: » Avec l’occupation de l’Ituri, du Nord Kivu et du Sud Kivu par des armées étrangères, et en particulier l’installation d’administrations parallèles par l’AFC/M23, retarder la tenue du dialogue national inclusif revient à consacrer la partition de fait de notre pays ».





