Africa-Press – Congo Kinshasa. Depuis plusieurs semaines, les réseaux sociaux congolais bruissaient de rumeurs alarmistes, d’accusations en cascade et d’une profonde méfiance populaire: l’accord signé avec le Rwanda aurait “vendu le pays”, fragilisé la souveraineté de la RDC, voire été conclu au détriment de Kinshasa. Dans certaines franges de l’opinion, la suspicion était telle que des voix exigeaient du président Félix Tshisekedi qu’il rende publics, point par point, les termes d’un document présenté comme opaque et potentiellement dangereux.
Le député national, ancien président de l’Assemblée nationale et président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Vital Kamerhe, a réagi à la signature de l’Accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, conclu le 4 décembre à Washington sous la présidence de Donald Trump, en présence du président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et rwandais Paul Kagame.
Dans une déclaration, Vital Kamerhe salue cette avancée diplomatique majeure, qu’il présente comme l’aboutissement d’“une intense action diplomatique menée par le Chef de l’État” dans le cadre d’un processus “long et exigeant” visant à instaurer une paix durable dans l’est du pays. Une région, rappelle-t-il, “injustement martyrisée par l’insécurité depuis près de trente ans”.
Selon lui, la signature de cet accord marque “un tournant décisif”, porteur d’espoir pour un retour définitif à la sécurité. Au-delà du silence des armes, Kamerhe insiste sur la perspective d’une prospérité réellement partagée, rendue possible par la stabilisation de la région.
Le président de l’UNC affirme par ailleurs que la RDC a déjà démontré sa bonne foi, sa détermination et la sincérité de ses engagements dans cette démarche. Il dit rester convaincu que toutes les parties prenantes saisiront cette “opportunité historique” afin de concrétiser les objectifs de l’accord.
Vital Kamerhe souligne enfin l’urgence de libérer les populations de l’est, “en particulier les femmes et les jeunes”, de la peur de la guerre et du terrorisme, afin qu’elles puissent contribuer pleinement à la prospérité nationale et à l’émergence du continent africain.





