Africa-Press – Congo Kinshasa. Porter le maillot de la sélection congolaise n’est pas qu’une question de sport pour Meschack Elia. L’ailier de l’Alanyaspor, évoluant en Süper Lig turque, affirme que chaque match est l’occasion de soutenir un peuple marqué par la violence dans certaines régions du pays.
Dans une interview accordée à Capte Media le 5 décembre 2025, le joueur a évoqué le lien indéfectible entre le football et les Congolais, malgré la guerre qui touche actuellement le Nord et le Sud-Kivu ainsi que la province de l’Ituri. « Le peuple congolais aime trop le football. Même dans les zones touchées par le conflit, les habitants suivent nos matchs et continuent à nous soutenir », a-t-il expliqué.
Une mission au-delà du terrain
Pour Meschack Elia, jouer pour les Léopards dépasse la simple performance sportive. « Chaque fois qu’on entre sur le terrain, je pense à ce que le peuple attend de nous: une victoire qui apporte un peu de joie et d’espoir », a-t-il déclaré. Selon l’ancien joueur du TP Mazembe, le football devient un moyen de réconfort pour des populations confrontées à la guerre, offrant des moments d’unité et de célébration malgré la violence.
Le vainqueur du CHAN 2016 avec la RDC a également souligné l’importance des supporters congolais, qu’il décrit comme passionnés et fidèles. « Nous essayons de rendre le peuple fier et de montrer que le Congo est un pays de football respecté sur le continent », a-t-il ajouté.
Des ambitions continentales et mondiales
Sportivement, la RDC connaît un moment important. L’équipe nationale s’est qualifiée pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 qui se déroulera au Maroc et disputera actuellement les barrages intercontinentaux pour la Coupe du Monde 2026 en mars prochain. Ces succès sportifs offrent au pays l’opportunité de rayonner sur la scène internationale et d’inspirer un sentiment d’unité nationale, au-delà des défis sécuritaires.
Pour Meschack Elia, l’engagement va donc bien au-delà du terrain: il s’agit de porter l’espoir et la fierté d’un peuple, à travers un sport qui reste l’un des rares points de rassemblement et de joie dans des moments difficiles.





