Africa-Press – Congo Kinshasa. Les opérations conjointes entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’Armée ougandaise (UPDF) ont officiellement repris dans la chefferie des Babila Bakwanza, en territoire de Mambasa, province de l’Ituri. Parallèlement, les agriculteurs sont appelés à la prudence.
Cette nouvelle phase d’intervention vise à traquer les combattants des Forces démocratiques et alliés (ADF), dont l’activisme continue de menacer les communautés locales.
Selon Yuma Mugeni Imurani, coordonnateur de la société civile forces vives de Mambasa, le relancement de ces opérations répond à une nécessité urgente de sécurisation. Il appelle toutefois les agriculteurs à quitter provisoirement les zones occupées par les groupes armés pour faciliter le travail des forces de défense.
« Nous saluons la reprise des opérations de traque des ADF par les forces conjointes FARDC–UPDF dans les environs de Mayuano. La population doit quitter les zones à risque et collaborer en fournissant toute information utile aux services de défense », a-t-il déclaré.
Un appel similaire a été lancé le mercredi 10 décembre 2025 par Paluku Mbowa Jospin, président de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) dans le territoire de Mambasa.
Il précise que ces actions militaires se concentrent autour du village de Mayuano, dans le groupement Babila Bapwele, en réponse aux alertes récurrentes des habitants confrontés à la persistance des attaques menées par les combattants islamistes.
La NSCC se félicite de cette intervention et invite la population à soutenir pleinement les opérations en collaborant étroitement avec l’armée et les services de sécurité.
Il s’agit de la deuxième intervention d’envergure menée par les forces conjointes dans le Bakwanza en 2025. La première, lancée au mois de mai, avait permis de pilonner plusieurs positions des ADF. Ces frappes avaient entraîné la dispersion des combattants, qui se sont ensuite réinstallés dans certaines zones du Bakwanza, où ils ont imposé des taxes illégales et répandu leur idéologie auprès des habitants.
Au-delà de ces abus, les ADF sont accusés d’avoir intensifié leurs exactions: meurtres, viols, enlèvements et pillages visant les civils, plongeant davantage les localités environnantes dans la terreur.
Les autorités locales et la société civile appellent à une vigilance accrue et à une coopération totale afin de permettre aux forces engagées de mener à bien cette nouvelle phase d’opérations. Jusque-là, l’armée n’a pas encore communiqué sur ces opérations conjointes.
