Africa-Press – Congo Kinshasa. La France a exprimé une vive préoccupation au Conseil de sécurité de l’ONU face à l’escalade des violences dans l’Est de la République démocratique du Congo. À New York, son ambassadeur a exigé le retrait immédiat des forces rwandaises du territoire congolais et la cessation des offensives menées par l’AFC/M23. Paris estime que la situation actuelle doit interpeller le Conseil à un moment crucial, alors que le mandat de la MONUSCO est en cours de renouvellement.
Selon le représentant français, l’offensive du M23, appuyée par l’armée rwandaise, « met en péril la stabilité régionale » et compromet gravement la sécurité des populations civiles. Il souligne que la prise récente de la ville d’Uvira, dans le Sud-Kivu, à la frontière du Burundi, constitue un « risque sérieux et imminent », pouvant menacer directement les pays voisins. La France insiste sur l’urgence d’une réaction internationale face à cette menace grandissante.
Il a rappelé que les combats ont déjà provoqué le déplacement de milliers de personnes, aggravant ainsi une crise humanitaire qui est désormais « la deuxième plus grave au monde ». Dans un contexte marqué par l’intensification des violences, Paris se dit profondément préoccupée par la vulnérabilité des civils et par l’ampleur croissante des besoins humanitaires.
La France a réaffirmé au Conseil de sécurité la nécessité de protéger sans délai la population civile. Pour Paris, l’arrêt des hostilités est indispensable afin d’éviter une détérioration encore plus rapide de la situation dans le Sud-Kivu et de préserver la sécurité des zones frontalières. Le diplomate français a exhorté le M23 à mettre immédiatement fin à son offensive, rappelant que celle-ci constitue une violation directe des engagements pris.
Dans son intervention, la France a également appelé les Forces armées rwandaises à se retirer intégralement du territoire congolais, en application stricte de la résolution 2773 récemment adoptée par le Conseil de sécurité. Ce retrait est présenté comme une étape essentielle pour restaurer la stabilité et créer les conditions d’un retour au dialogue régional.
Paris a insisté sur l’obligation pour le M23 de respecter les engagements contenus dans l’Accord de principe et dans l’Accord-cadre de Doha. Selon l’ambassadeur, aucune solution durable ne pourra être trouvée tant que ces engagements ne seront pas appliqués. La France a conclu en réaffirmant sa détermination à soutenir les efforts du Conseil pour ramener la paix et protéger les civils dans l’Est de la RDC.





