Africa-Press – Congo Kinshasa. Après Goma, c’est au tour de la cité minière de Rubaya, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), d’être le théâtre d’une mobilisation forcée, ce mercredi 24 décembre 2025. Sous les ordres du M23, toutes les activités économiques et sociales ont été paralysées dès les premières heures de la matinée.
Des sources locales confirment que les rebelles ont contraint les habitants à fermer boutiques et marchés pour descendre dans la rue. L’objectif affiché par la rébellion est de projeter une image de « légitimité » face à l’exigence de retrait signifiée par les États-Unis. « Ils obligent la population à marcher pour prouver qu’ils sont soutenus, alors que c’est la contrainte qui règne », rapporte un témoin sur place.
Malgré ces mises en scène, la diplomatie américaine reste ferme. Un responsable américain a récemment déclaré que le retrait d’Uvira n’est « pas satisfaisant », précisant que les troupes du M23 demeurent positionnées de manière stratégique autour de la cité.
Cette présence résiduelle inquiète la communauté internationale, alors que le mouvement rebelle semble lorgner vers d’autres objectifs militaires.
Menaces sur Baraka et Kalemie: le Tanganyika en alerte
Les ambitions de l’AFC-M23 ne semblent pas s’arrêter à Uvira. Des rapports de terrain indiquent une volonté de s’emparer de la ville de Baraka, centre administratif stratégique. Une chute de Baraka ouvrirait potentiellement un corridor vers Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika.
Face à cette menace imminente, les autorités de la province du Tanganyika ont pris des mesures radicales, interdisant toute circulation sur les eaux du lac Tanganyika afin de prévenir toute infiltration rebelle.
Alors que la tension monte en cette période de fin d’année, la situation humanitaire et sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo demeure extrêmement précaire, suspendue entre les pressions diplomatiques internationales et les manœuvres de terrain de la rébellion.
