
Africa-Press – Congo Kinshasa. Le Président Félix Tshisekedi a investi vendredi 22 octobre, 12 membres sur 15 devant siéger à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec Denis Kadima à sa tête. 60 ans, le nouveau patron de la Commission électorale est licencié en sciences politiques et administratives de l’Université de Lubumbashi (1987).
Institué par ordonnance numéro 21/084 du 21 octobre 2021, Denis Kadima aura principalement la tâche d’organiser les élections de 2023.
Âgé de 60 ans, Denis Kadima impressionne avant tout par son CV. Cet expert électoral a été formé à l’université de Lumbumbashi et est aussi détenteur d’un master en sciences politiques et un diplôme post-universitaire en administration des affaires de l’université de Witwatersrand située à Johannesburg, en Afrique du Sud, la même université où Nelson Mandela a obtenu en 1942 son diplôme de droit.
Le nouveau président de la Céni dirige depuis 2002 l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique, basé à Johannesburg et, avant cela, a travaillé pour le National Democratic Institute, un think tank américain. Fort de cette expérience, il a apporté un appui technique à différentes missions d’observation avec l’Union africaine, la Cédéao ou encore la Sadc.
De 1987 à 1992, il a été tour à tour chef de service et gérant de succursale à la Banque commerciale zaïroise (RDC) et de 1995 à 1998, il a dirigé le programme de l’Ashoka Innovateurs pour le Public basé en Afrique du Sud.
30 ans de carrière à ce jour passé dans le secteur des élections, Denis Kadima auteur d’une vingtaine d’ouvrages compte à son actif une participation à une soixantaine de processus électoraux et politiques en Afrique et dans le monde, et cela, à divers titres.
Le Congolais a contribué à la création du Forum des Commissions électorales de la SADC (SADC ECF) en 1998, participé à l’élaboration des normes et standards électoraux du Forum parlementaire de la SADC (2001) ainsi que des Principes de l’Union africaine régissant les élections démocratiques en Afrique (2002).
Il a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration des principes pour la gestion, l’observation et la surveillance des élections dans la région de la SADC (PEMMO) pour le compte de EISA et de la SADC ECF en 2003.
Denis Kadima a aussi contribué au développement de la Déclaration de principes pour l’observation internationale des élections et du Code de conduite des observateurs internationaux (2005).
Il a travaillé de nombreuses fois avec l’Onu et des pays comme la Tunisie et le Soudan.
Cette expertise à l’international a permis à Denis KADIMA de mieux appuyer les parties prenantes électorales de la RDC. Ainsi depuis 2004, il a développé, obtenu le financement et mis en œuvre de larges projets en faveur de ces parties prenantes.
Au total, Denis Kadima, qui parle cinq langues, a participé à plus de 80 processus électoraux. Ce fut par exemple le cas au Soudan, en Tunisie et, plus récemment, en Côte d’Ivoire où il a conduit la mission conjointe avec le Carter Center lors de la présidentielle d’octobre 2020.
Le Kasaï, « seul point commun » avec le président
Et pourtant l’opposition et notamment les Églises catholiques et protestantes -qui ne remettent pas en cause ses compétences – se sont farouchement opposées à sa candidature, l’accusant d’être trop proche du chef de l’État, et de ne pas être impartial. L’acharnement à l’imposer n’a fait qu’accroitre les soupçons.
Denis Kadima est issu de la province du Kasaï tout comme le président Félix Tshisekedi mais « c’est son seul point commun avec le chef de l’État », indiquent ses partisans qui demandent à ce qu’il soit jugé sur son travail.
Aussitôt investit, Denis Kadima a promis aux Congolais un processus électoral crédible. Sur ton compte Twitter, le nouveau président de la Ceni a remercié le chef de l’État. Et tenté de rassurer en promettant de tenir les élections dans les délais constitutionnels.




