Africa-Press – Congo Kinshasa. La situation de la centrale hydroélectrique de la Tshopo a fait l’objet de l’intervention du ministre des ressources hydrauliques et électricité au cours du Conseil des ministres de vendredi 5 novembre 2021.
En raison du déficit énergétique, le ministre a préconisé une stratégie de mise en œuvre d’une série d’actions à court et à moyen terme.
Cependant, les actions urgentes en cours se basent sur le mix énergétique et de réduction de la demande d’énergie sur la centrale hydroélectrique de la Tshopo.
Elles sont les suivantes :
– Réhabilitation de la centrale thermique de Kisangani ;
– Acquisition et installation de deux (2) groupes électrogènes de 500 KVA ;
– Autonomisation de l’éclairage public ;
– Redémarrage du groupe 3 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo.
Le ministre a fondé sa stratégie partant de l’aperçu historique et l’état technique de la centrale hydroélectrique de la Tshopo. Il a indiqué que le besoin en énergie est de 50 mégawatts. La centrale ne produit que 2 mégawatts actuellement et la puissance maximale installée de cette infrastructure n’est que de 19,65 mégawatts.
L’impact de ce déficit énergétique contraint la Société Nationale d’Electricité (SNEL) à ne fournir de l’électricité qu’à l’usine de traitement d’eau de la Regideso, aux hôpitaux, au Gouvernorat et à la brasserie.
Il convient de noter que les actions à court et moyen terme proposées, portent sur la fourniture de l’électricité et la desserte en eau potable :
Pour la fourniture de l’électricité, il y a notamment: l’autonomisation des bâtiments publics ; la réhabilitation du groupe 1 de la centrale de la Tshopo ; la construction de la centrale hydroélectrique de Babeba de 50 mégawatts et réseaux associés ; la construction d’une centrale photovoltaïque de 50 à 100 mégawatts en backup de la centrale hydroélectrique.
Pour la desserte en eau potable, il y a :
– Le financement par le Gouvernement de la mise en place d’un système de distribution gravitaire à Kisangani ;
– Le financement par le Gouvernement de la réhabilitation de l’usine d’eau potable d’Opala ;
– L’approvisionnement en carburant de l’usine de la Regideso de Kisangani par le recours aux stocks stratégiques de carburant.
Toutefois, le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a précisé que certaines actions urgentes sont déjà en cours d’implémentation. C’est le cas du reconditionnement des pièces du Groupe 3 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo dont le redémarrage est prévu le 11 novembre 2021.
Ce dossier a été adopté après débat et délibérations par le Conseil des ministres.
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