
Africa-Press – Congo Kinshasa. Le Baromètre Sécuritaire du Kivu (KST) indique que les FARDC ont été « attaquées et chassées » de leurs positions, la soirée de ce dimanche 7 novembre 2021 à Runyoni et Chanzu, des villages situés dans le groupement de Jomba, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, près de la frontière avec l’Ouganda.
Sur son compte twitter, ce projet mené conjointement par le Groupe d’Experts sur le Congo (GEC) et Human Rights Watchs, affirme que les détonations se poursuivaient jusqu’à ce matin.
« L’identité des assaillants n’est pas encore confirmée », écrit le Baromètre sécuritaire du Kivu.
Contacté, le Porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, Lieutenant-Colonel Guillaume Ndjike, a refusé de livrer un quelconque bilan de ces affrontements qui sont toujours en cours. Le porte-parole militaire a toutefois rassuré que l’armée fera une communication au courant de la journée.
« Maintenant, nos troupes mènent des opérations de contre-attaque »
De son coté le lieutenant-colonel Muhindo Luanzo, assistant de l’administrateur du territoire de Rutshuru, a confirmé ses attaques indiquant à l’agence de presse Reuters que « Des hommes armés avaient pris d’assaut Tshanzu et Runyoni simultanément vers 23 heures dimanche soir » et de blâmer les combattants du M23 dont ces deux villages furent leurs derniers bastions avant d’être chassés par les FARDC et la Monusco vers l’Ouganda et le Rwanda en 2013.
« Maintenant, nos troupes mènent des opérations de contre-attaque parce que pendant la nuit, elles ont identifié l’ennemi venant du Rwanda », a-t-il fait savoir par téléphone à Reuters.
L’Ouganda connaît un afflux de réfugiés de la RD-Congo
Cependant, des sources sur place rapportent déjà un déplacement massif des habitants des villages attaqués. Certains habitants auraient fui vers Bunagana et Rutshuru-centre, alors que d’autres se sont dirigés vers l’Ouganda, qui leur a ouvert ses frontières.
« L’Ouganda connaît un afflux de réfugiés de la RD Congo », a déclaré Irene Nakasiita de la Croix-Rouge ougandaise.
Dimanche soir, les États-Unis ont émis une alerte de sécurité, mettant en garde contre une attaque potentielle contre Goma la capitale provinciale du Nord-Kivu, située à environ 50 km au sud-ouest des deux villages, et conseillant à son personnel de s’abriter sur place.
Toutes les rues principales de Goma avaient alors été remplies de soldats, a déclaré un journaliste de Reuters.
La Société Civile forces vices du Nord-Kivu demande aux autorités sécuritaires de prendre des mesures urgentes, afin de repousser cette attaque et faciliter le retour des habitants déplacés.
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