Sud-Kivu : au dialogue intercommunautaire à Kinshasa, les bafuliro notent la persistance de la problématique de l’identité culturelle des banyamulenge

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Sud-Kivu : au dialogue intercommunautaire à Kinshasa, les bafuliro notent la persistance de la problématique de l'identité culturelle des banyamulenge
Sud-Kivu : au dialogue intercommunautaire à Kinshasa, les bafuliro notent la persistance de la problématique de l'identité culturelle des banyamulenge

Africa-PressCongo Kinshasa. Kimwanga Kangela, président des sages des bafuiliro, l’une des communautés vivant dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga a indiqué que des avancées ont été enregistrées dans la recherche des solutions aux problèmes qui déchirent la région. Mais la question qui n’a pas trouvé la réponse au dialogue intercommunautaire de trois jours à Kinshasa est celle liée à l’identité de banyamulenge, dit-il.

« Toutes les questions ont été traitées mais il y a aussi des avancées parce que sur une dizaine des points soulevés, il y a au moins 9 qui ont été satisfaisants ? Nous avons trouvé des compromis notamment sur la volonté de vivre ensemble, de mettre fin à la guerre et aussi de vivre ensemble. Un seul point est la question épineuse de l’identité culturelle des tutsis congolais qui s’appellent les banyamulenge n’a pas trouvé des compromis et nous avons renvoyé cette question dans d’autres réunions qui pourraient venir ultérieurement », a-t-il expliqué à ACTUALITÉ.CD à l’issue de ces assises.

M. Kangela affirme que pour les banyamulenge, la question de l’identité est « non négociable ». « Pour nous c’est négociable parce que c’est notre identité qu’eux prennent comme identité d’adoption », a-t-il soutenu.

Ce dialogue était censé aplanir les divergences entre les communautés des hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe) qui sont déchirées par les violences suite à l’activisme des groupes armés à caractère tribal. Ces forces négatives communautaires défendent également des villages et des terres. Il y a aussi la présence des groupes armés étrangers qui envenime de plus en plus la crise sécuritaire dans la région.

« Nous en tant que communauté, nous n’allons pas trouver une solution appropriée à la question des groupes armés étrangers, mais plutôt c’est la responsabilité de l’État par rapport à sa fonction régalienne. Alors, c’est l’État qui doit s’engager pour voir comment traquer ces groupes armés et les rapatrier chez eux mais quant aux groupes locaux, c’est là que nous sommes engagés pour voir comment les sensibiliser à déposer les armes et suivre le chemin du processus de paix à travers le DDR-C », a conclu Kimwanga Kangela.

Malgré plusieurs opérations menées par l’armée dans la région, les violences persistent. Plusieurs sources ont signalé ces dernières semaines, des mouvements d’hommes armés en provenance de la plaine de la Ruzizi vers les hauts et les moyens plateaux. L’armée et le gouvernement provincial du Sud-Kivu disent être au courant de ces mouvements. Plusieurs sources citent des hommes provenant de pays étrangers.

Clément Muamba

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