Africa-Press – Congo Kinshasa. L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) dénonce la spoliation des milieux d’habitat de l’Okapi. C’est le cas de la forêt de l’Ituri, celle de Ububumazi en Equateur, celle de Simliki et Maiko ainsi que la faune à Okapi. L’ICCN a fait cette déclaration à l’occasion du colloque international sur la lutte contre la criminalité faunique qui se tient à l’Unilu.
En 2013, la RDC comptait entre 8.000 et 10.000 Okapi, indique l’ICCN. Mais aujourd’hui, ce chiffre risque d’être réduit de moitié, s’inquiète cette institution publique. L’une des causes est la spoliation de son milieu d’habitat. Jeff Mwabilanga, directeur technique et scientifique au sein de l’ICCN déclare que la pression est forte sur cette espèce endémique de la RDC
‘’L’habitat de l’okapi est envahi par différentes activités. C’est notamment l’exploitation minière, l’exploitation du bois, l’agriculture et même la construction de l’habitat de l’homme à l’intérieur de la forêt. Ces activités de l’homme éloignent cet animal qualifié de discret‘’. Le directeur technique rappelle également que ”l’okapi est un animal sédentaire‘’.
Les activités minières, une menace
Il faut dire que deux organisations de la société civile partagent l’inquiétude de l’ICCN. Dans leur communiqué publié mardi dernier, CODELT et ACEDH exigent l’arrêt de l’exploitation de l’or dans la réserve à okapi.
Ces deux organisations de défense de l’environnement se sont exprimées à l’occasion de la journée internationale de l’okapi le 18 octobre. Pour elles, ’’bien que l’entreprise Kimia Mining développe ses activités dans la réserve, il reste encore un habitat intact important”.
CODELT et ACEDH invite le gouvernement Congolais à respecter ses engagements en matière de protection de l’environnement. ‘’Il n’est pas trop tard pour préserver la réserve de faune à Okapi’’, affirment-elles.
Valeur marchande de la peau d’okapi
En plus de la spoliation de son habitat, l’okapi subit la pression des braconniers. Sa peau a une valeur marchande. D’après le directeur technique de l’ICCN, Jeff Mwabilanga, entre l’année 2000 et 2005, la peau de l’okapi se vendait à 300 voire 400 dollars américains.
Mais aujourd’hui, sur le marché noir, la peau de l’Okapi se négocie à de 1000 dollars américains. De plus, indique le directeur, dans la plupart des cas, la peau provient des okapis abattus sauvagement par des braconniers.
Enfin, l’ICCN demande au gouvernement Congolais de renforcer la protection de cette espèce rare en mettant fin aux activités minières dans les aires protégées.
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