Africa-Press – Congo Kinshasa. Face aux effets croissants du dérèglement climatique, le Gouvernement est appelé à adopter une politique intégrant les Géorisques dans sa gestion quotidienne.
Le professeur Kabasele Yenga Yenga, docteur en physique spatiale du climat et responsable de l’Observatoire spatial des ressources naturelles et du climat, alerte sur l’intensification imminente des impacts liés aux changements climatiques.
Réagissant aux nombreuses interrogations suscitées par la forte pluie qui s’est abattue cette nuit sur Kinshasa — alors que beaucoup pensaient être déjà en saison sèche — le professeur apporte des précisions: « Il n’y a jamais eu, pour 2025, le début d’une saison sèche. Nous sommes encore dans la saison des pluies, qui a été décalée d’un mois, du 15 mai au 15 juin. Je pense que nous approchons maintenant de sa fin. C’est cela, le dérèglement climatique. Il s’agit d’un problème sérieux face auquel nous devons nous adapter, notamment à travers un programme gouvernemental axé sur les Géorisques ».
Il exhorte les autorités à intégrer les catastrophes naturelles dans la gestion courante du pays.
« Désormais, les réchauffements climatiques seront annuels. Ils survenaient tous les 10 ans dans les années 1990, tous les 5 ans dans les années 2000, puis tous les 2 ans dans les années 2010. Depuis 2020, les inondations sont devenues annuelles, avec des pics en novembre-décembre et mars-avril-mai. Et pour la première fois, juin s’ajoute à cette tendance, un fait inédit dans l’histoire du climat en RDC ».
Le scientifique recommande enfin au gouvernement de prévoir dès à présent les ressources logistiques nécessaires pour répondre aux conséquences du dérèglement, tant sur le plan médical qu’humanitaire.
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