Africa-Press – Congo Kinshasa. Le poste de Speaker de l’Assemblée nationale (Président de la chambre basse du parlement) est l’objet de toutes les convoitises suite à la démission de Vital Kamerhe. Si l’actuel Premier Vice-président, Jean-Claude Tshilumbayi, assure l’intérim, il affirme ne pas viser personnellement le poste. Mais il pose une revendication politique claire au nom de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Déni personnel, revendication partisane
Invité de l’émission Face-à-face, sur Top Congo Fm, Jean-Claude Tshilumbayi a d’abord tenu à écarter toute ambition personnelle pour le moment. Non, répond-il, en assurant être satisfait de son poste actuel de Premier Vice-président. « Moi, je ne suis qu’un individu qui s’est satisfait de son poste de premier vice-président de l’Assemblée. Je suis assez à l’aise ».
Cependant, il a rapidement fait passer le débat du plan individuel au plan politique, revendiquant la présidence non pas pour lui, mais pour l’UDPS/Tshisekedi.
« Nous sommes très préparés. Personnellement, et logiquement, selon le fonctionnement de l’Union sacrée de la nation, ce serait logique que ce soit moi le président, parce que je suis dans ce bureau-là, parce que je représente la majorité selon les principes de l’Union sacrée ».
Udps, le plus important parti de la majorité
La justification de Tshilumbayi repose sur la logique des forces politiques au sein de l’Union Sacrée de la nation. Il insiste sur le fait que l’Udps est le parti disposant de la coalition la plus importante dans l’Union sacrée et, par conséquent, celui qui compte le plus de députés.
Face au rappel qu’en dépit de cette position, l’Udps avait précédemment laissé la présidence pour occuper la vice-présidence, Tshilumbayi s’est montré ferme: « Non, l’Union sacrée n’a pas dit ça. Nous, l’UDPS, nous avions plutôt choisi d’occuper la vice-présidence de l’Assemblée nationale. Mais ous pouvons décider d’occuper la présidence parce que la logique de l’Union sacrée, c’est que le parti qui a le plus de députés, c’est lui qui prend la présidence ».
Il a conclu: « Et si nous disons que ce n’est plus la vice-présidence, nous n’aurons offensé personne parce que nous avons la coalition la plus importante dans l’Union sacrée ».
La décision finale reste à l’Union sacrée
Malgré cette ferme revendication partisane, Jean-Claude Tshilumbayi a rappelé que la décision finale dépendra de la ligne politique de la coalition au pouvoir.
« Nous, comme membres de l’Union sacrée, nous avons un chef au sein de l’Union sacrée à qui nous avons prêté l’allégeance et ça c’est clair », a-t-il déclaré, faisant référence au Président Félix Tshisekedi.
« L’UDPS/Tshisekedi, parti bien organisé, est actuellement en phase d’examen interne de la question. En attendant, que le parti suivra les choix et les modalités qui seront définis par le chef de l’Union sacrée, car l’élection du nouveau président se fera dans l’intérêt de l’institution », a-t-il conclu.
L’élection du nouveau Président de l’Assemblée nationale est attendue prochainement, bien qu’aucune contrainte de délai ne soit inscrite dans le règlement intérieur de cette institution.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press
