Le « procès cynique » des 100 jours (Vital Kamerhe)

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Le « procès cynique » des 100 jours (Vital Kamerhe)
Le « procès cynique » des 100 jours (Vital Kamerhe)

Africa-Press – Congo Kinshasa. Revenant sur ce qui lui a valu deux années d’emprisonnement, Vital Kamerhe évoque le fait que « dans un conseil des ministres malheureux, ce jour-là j’avais la malaria, il a fallu que le premier ministre de l’époque annonce qu’on a payé 77 millions au lieu de 7 millions de dollars pour que le chef de l’état demande qu’on audite le projet… Ensuite, le ministre de la justice a voulu se saisir du dossier et, comme je n’avais pas peur je suis allé au parquet de Matete pour me retrouver ensuite sur le chemin pour Makala mais, comme on le dit, quelle que soit la longueur de la nuit… ».

S’agissait il selon lui d’un procès politique?

« C’est un procès cynique parce que quand je clamais mon innocence personne ne voulait me croire. J’ai apprécié que le président accepte le principe de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice ».

Le temps a fini par jouer pour lui, reconnaît Vital Kamerhe qui se réjouit que la cour de cassation ait dit le droit.

« Aujourd’hui, cette cour qui juge les jugements a vu que les précédents verdicts ne respectaient pas le droit ».

Tournant la page, Vital Kamerhe espère désormais que les congolais ne regardent plus que dans la même direction « pour bâtir un Congo où il fera bon vivre… Nous passons notre temps à nous faire des coups bas, à nous détester, à nous insulter sur la toile. L’épreuve endurée est en-dessous de ce que l’on peut donner à sa patrie, à sa nation ».

« Projet des 100 jours, un bon projet pour la nation »

Pour sa première interview depuis son acquittement, Vital Kamerhe a tenu à rappeler que le dossier dit des 100 jours qui lui a valu une double condamnation en justice avant un acquittement en cassation, était un très bon projet qui a donné de bons résultats.

« Depuis 1960 il n’y a eu aucun programme conçu en 15 jours qui ait laissé autant de taches indélébiles en 9 mois ».

« Toujours prêt à collaborer dans l’Union Sacrée »

« Nous allons continuer ce mandat ensemble », dit d’emblée Vital Kamerhe.

Sans dire ni comment ni à quelle fonction, il espère toujours contribuer au mandat de son allié, « laissons Dieu inspirer le président de la république, je me sens à l’aise pour aider le pays », se contente de dire l’ancien directeur de cabinet du président de la république, sur comment il compte assister son allié du CACH.

Pour leur première rencontre en 2 ans, le président Félix Tshisekedi et son allié Vital Kamerhe ont parlé, selon le président de l’UNC, de « leur partenariat que nous comptons renforcer au sein de l’union sacrée, des défis auxquels le pays doit faire face, sécuritaires, alimentaires, de santé, et de comment les relever ».

Sur le volet sécuritaire, l’ancien directeur de cabinet révèle être revenu, avec le président, sur le fait qu’on « ne peut pas gagner une guerre sans mettre de l’ordre dans l’armée, sans avoir des services de renseignements et de sécurité qui travaillent et qui sont proactifs ».

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