Africa-Press – Congo Kinshasa. Olenghankoy conseille aux autorités congolaises, et principalement au président Tshisekedi, de tirer profit de l’attention encore soutenue des Nations unies pour résoudre la guerre dans l’est du pays. Il avertit que, sans action rapide, la communauté internationale pourrait se détourner, comme cela est arrivé pour la Somalie ou le Yémen.
Le CNSA recommande aux hautes autorités de l’État de profiter de l’occasion favorable en ce moment où l’attention de la communauté internationale est encore tournée vers les conflits de la RDC et nous presse à trouver des solutions, de peur qu’elle ne nous tourne le dos et n’oublie la situation […] ce qui serait fort dommageable pour notre pays, a-t-il prévenu dans sa communication du 28 octobre 2025.
Certes, le gouvernement congolais dispose d’une fenêtre d’opportunité diplomatique mais cette dynamique pourrait s’effriter si les autorités ne consolident pas les acquis. Le président du Conseil national de suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre (CNSA) conçoit mal que les armes continuent de tonner dans la partie orientale en dépit du cessez-le-feu décidé à Doha il y a 3 trois mois entre Kinshasa et le groupe armé AFC/M23. « Le CNSA constate que malgré les engagements pris à Doha, les affrontements armés se poursuivent sur plusieurs lignes de fronts, entraînant des pertes en vies humaines et les déplacements massifs de la population, notamment des enfants », a-t-il déploré.
À haute voix, Joseph Olenghankoy exhorte les belligérants à respecter la Déclaration de principes signée en juillet dernier mais surtout, honorer les droits humains et le droit international humanitaire.
La cohésion nationale aussi en péril
Hormis le front militaire, l’ex-candidat à la présidentielle de 2006 s’inquiète également de la déstabilisation interne. Les tensions dans plusieurs Assemblées provinciales, qu’il qualifie de « crise particulière », paralysent le fonctionnement de l’État et sapent les efforts de développement. « Face à cette situation si dangereuse, le CNSA appelle les élus provinciaux ainsi que les membres de gouvernements provinciaux à la conscience, à un sens élevé de responsabilité, à dépasser leurs intérêts particuliers et à taire les inimitiés et hostilités personnelles, partisanes et ethniques qui les opposent, pour privilégier le bien commun, le salut de la République ainsi que celui des populations dont ils ont reçu le mandat précis de veiller à l’amélioration de leurs conditions de vie », a-t-il conscientisé.
Très allant, le dirigeant de l’institution d’appui à la démocratie convie l’exécutif national à exercer pleinement ses prérogatives sur la libre administration des provinces, mais dans le respect de la Constitution. Se référant à l’article 69 de la loi fondamentale, le leader du parti FONUS interpelle le garant du bon fonctionnement des institutions. « Il est appelé à veiller aux équilibres institutionnels tant au sein des provinces qu’entre celles-ci et le pouvoir central ».
En outre, Joseph Olenghankoy dénonce la montée des discours de haine et des actes d’intolérance politique qui minent la paix sociale et compromettent les efforts de réconciliation nationale. Pour lui, cette dérive est incompatible avec l’esprit du dialogue national inclusif que le pays appelle de ses vœux. Ainsi, il appelle les acteurs politiques et leurs militants à faire preuve de retenue, à respecter les lois et le code de bonne conduite des partis politiques. À ses yeux, il revient également au président de la République de garantir la légalité, la liberté d’expression et le fonctionnement démocratique du pays.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press





