Africa-Press – Congo Kinshasa. Lentement et sûrement on s’achemine vers un énième Tour de babel sur la crise sécuritaire en RDC.
La question de la réouverture ou non de l’aéroport de Goma sous occupée par l’AFC/M23 vient, une fois de plus, de démontrer la difficulté des protagonistes à apporter une réponse adéquate à la crise qui sévit dans la partie Est de la RDC.
À la Conférence internationale sur les Grands lacs, la France, à travers Emmanuel Macron, décide de la réouverture de l’aéroport de Goma. Le Rwanda s’arroge le droit d’y donner son avis. Mieux, il s’y oppose.
À l’image de l’Ouganda qui, jadis, rouvrait ses frontières de Bunagana et d’Ishasha malgré la présence de l’AFC/M23. Et le Kenya qui, en août 2025, nommait un consul général à Goma, ville pourtant sous contrôle de l’AFC/M23.
Pire, les États-Unis qui, à La Tribune des Nations Unies, se félicitent d’avoir mis fin à la guerre entre la RDC et le Rwanda. Or sur le terrain, la guerre se poursuivait entre les rebelles et l’armée loyale de la RDC.
Le même Washington qui, désormais, conditionne le retrait des troupes rwandaises du sol congolais à la neutralisation des FDLR, allant jusqu’à parler de la levée des mesures défensives du Rwanda sur le territoire congolais.
Le gouvernement congolais s’est empressé de signer et de jubiler. 4 mois plus tard, c’est la tour de Babel, on voit des conspirateurs partout.
On est passé par l’EAC, la SADC, les mercenaires, les Togolais, les Wazalendo, les Sud-Africains, les Burundais. Du poison rwandais à Doha et à la main tendue du Président à Paul Kagame. Sans citer les multiples procès politiques qui, au lieu de réconcilier la nation, l’ont davantage divisée.
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