Réunions du conseil des ministres : vivement une évaluation et suivi des décisions des réunions précédentes !

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Réunions du conseil des ministres : vivement une évaluation et suivi des décisions des réunions précédentes !
Réunions du conseil des ministres : vivement une évaluation et suivi des décisions des réunions précédentes !

Africa-Press – Congo Kinshasa. Cinquante-trois Réunions du Conseil des ministres, en trois ans et demi de pouvoir, les comptables des actions de l’Administration Tshisekedi ont de quoi remplir les pages de leur journal. Sans doute que la tradition sera encore respectée ce vendredi 20 mai. Calcul simple, le cumul donne 54 Réunions du Conseil des ministres.

Dès lors, des analystes s’amusent à comparer le régime Tshisekedi à ceux de ses prédécesseurs, en termes de nombre de réunions du Conseil des ministres. De cette approche comparative, les mêmes analystes en arrivent à la conclusion que Félix Tshisekedi a battu le plus grand record. Tant mieux, si toutes ces rencontres hebdomadaires du Gouvernement permettent à ce dernier de résoudre les problèmes pendants du pays.

Cependant, plus d’un observateur pense qu’au-delà de ce rituel, l’Exécutif national gagnerait en faisant une évaluation générale de ses réunions précédentes. S’il est admis qu’à l’issue de chaque Réunion du Conseil des ministres, le Gouvernement prend une série de mesures dans différents secteurs de la vie nationale, le bon sens commande que l’on s’arrêtât momentanément pour un état des lieux. Il s’agit donc ici, d’une sorte de compte-rendu syncrétique. Juste pour se rappeler les décisions prises en Conseil et leur niveau d’exécution. Qu’est-ce qui a été décidé ? Qu’est-ce qui a été fait? Qu’est-ce qui ne l’a pas été et pourquoi ?

Au cas contraire, nombre d’observateurs craignent que la Réunion du Conseil des ministres, plus qu’une institution, soit comparable aux multiples symposiums, ateliers, Journées de réflexion, colloques, et autres sémainaires organisés au pays dont le seul mérite est de pondre des malles de résolutions sans aucune suite. De l’avis de nombreux analystes, l’exigence d’une évaluation faite au Gouvernement, s’applique mutatis mutandis aux deux chambres du Parlement. Une chose est de voter les lois et de les transmettre au Président de la République pour promulgation. Mais une autre, plus importante, est de savoir lesquelles de ces lois votées ont déjà été promulguées et appliquées à la lettre. Auquel cas, le travail parlementaire, dans son volet législatif, pourrait ressembler à un ruisseau qui coule sans interruption, sans se soucier du port de ses eaux.

En ce qui concerne la réunion du Conseil des ministres, il faut noter qu’elle offre à chaque « Warrior » l’occasion d’exposer les problèmes de son Département, en plus de la communication du Président de la République. L’exercice ne se limite pas à poser un simple diagnostic. Bien au contraire, des propositions de solutions sont discutées en conseil. Question essentielle : qu’a-t-on fait de toutes les résolutions prises lors des 53 précédentes Réunions du Conseil des ministres ? Dieu seul sait.

VIVEMENT UNE EVALUATION

Des réunions hebdomadaires du Gouvernement ? Certes, il en faut pour évaluer la moitié du chemin parcouru et faire des projections pour l’avenir. Question cependant : combien de Congolais restent scotchés devant leurs petits écrans, le soir de chaque vendredi, pour attendre le compte-rendu de cette rencontre des ministres autour du Chef de l’Etat ? A priori, très peu. Et, on n’a pas besoin d’un sondage spécial sur l’audiométrie autour de cette question.

A Kinshasa principalement, nombreux sont ceux qui suivent l’offre d’autres programmes de télévisions, pendant que le compte-rendu de la Réunion du Conseil des ministres est diffusé par la Radiotélévision nationale du Congo (RTNC). Normal, dans un environnement médiatique à la fois pluriel et diversifié. Comment donc interpréter autrement, ce comportement qui frise une sorte de désintéressement (collectif)?

Interrogés sur la question, certains Kinois justifient leur désintéressement par le caractère monotone de ces réunions du Gouvernement qui, selon eux, n’ont pas pour la plupart, produit des décisions avec impact réel sur leur vie.

Ici comme ailleurs, les réunions, comme fait banal, sont réputées au centre des opérations d’une Organisation structurée. Elles sont en fait, des occasions de favoriser les échanges entre les membres d’une institution. Mais au-delà cet échange ou partage de l’information, la réunion a également le mérite d’établir des directives, de discuter des stratégies opérationnelles, des suivis et finalement, prendre des décisions dans un conseil.

Entendu qu’un Gouvernement normal ne peut pas ne pas se réunir au moins une fois par semaine, pour son bon fonctionnement, l’évaluation de ses conseils antérieurs est plus qu’un impératif sur lequel il ne saurait transiger. 53 réunions du Conseil des ministres, c’est supposer que plusieurs décisions y ont été prises dans différents domaines. Partant, nul sage ne déconseillerait au Premier des « Warriors », soit au Chef de l’Etat qui préside ces rencontres de procéder au décompte.

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