Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Afrique de l’Ouest, la campagne 2025 d’anacarde fait face à d’importantes difficultés. Entre le ralentissement des achats asiatiques et les menaces des droits de douane américains, la commercialisation intérieure tourne au ralenti dans certains pays comme la Côte d’Ivoire.
En Côte d’Ivoire, les stocks de cajou constitués en 2025 pourraient demeurer jusqu’à la prochaine campagne. C’est le scénario que redoute le service de conseil commercial N’kalô dans son dernier bulletin publié le 11 juillet dernier.
Alors que dans le pays, la commercialisation intérieure a débuté sur les chapeaux de roue en janvier dernier, les analystes indiquent que la tendance s’est depuis inversée avec la dégradation de la qualité des noix de cajou brutes (NCB) au moment de la reprise des exportations et dans un contexte de droits de douane américains.
Sur le terrain, la dynamique des achats constatée en début de campagne a désormais laissé place à des échanges sporadiques pour des prix bord-champ situés entre 200 et 410 Fcfa/kg (contre un prix minimum de 425 Fcfa/kg).
Et si le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) a initié plusieurs opérations de vente groupées à des prix de gros entre 225 et 425 Fcfa/kg, Nkalô indique que des stocks sont toujours aux mains d’acheteurs locaux et de certains exploitants même si la plus grosse partie de la production a été vendue.
« Au niveau de la qualité des stocks résiduels, elle continue de se dégrader à cause de l’humidité et le manque d’infrastructures chez les producteurs [problèmes de stockage adéquat, Ndlr]. Les opérations de ventes groupées du CCA se poursuivent, mais la qualité actuelle ne va pas permettre que cela continue très longtemps. Cela laisse présager la présence de stocks 2025 pour la prochaine campagne », indique le bulletin d’analyse.
Pour rappel, la production d’anacarde ivoirienne est prévue pour atteindre 1,15 million de tonnes en 2025, soit 20 % de plus qu’un an plus tôt (944 667 tonnes).
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press