Le Centre De Tennis De Gabode Nommé Après Houssein

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Le Centre De Tennis De Gabode Nommé Après Houssein
Le Centre De Tennis De Gabode Nommé Après Houssein

Africa-Press – Djibouti. Il y a des noms qui résonnent bien au-delà des courts de tennis. Des noms que l’on associe à une passion inflexible, à un dévouement sans faille, et à une vision profondément enracinée dans le développement du sport national. Celui de Mohamed Houmed Houssein, plus connu sous le sobriquet affectueux de « Safiyaytou », appartient sans conteste à cette lignée d’hommes d’engagement. Ce dimanche après-midi, dans une atmosphère à la fois solennelle et chargée d’émotion, le centre de tennis de Djibouti a été officiellement rebaptisé à son nom.

La cérémonie, empreinte de gravité et d’hommages sincères, s’est tenue le lundi 23 juin 2025 sous la présidence du Secrétaire d’État chargé des Sports au centre de tennis de Gabode , Son Excellence Hassan Mohamed Kamil. Autour de lui, une assistance nombreuse et représentative: figures du mouvement sportif, membres du gouvernement, hauts cadres de l’administration, compagnons de route, amis, et membres de la famille du défunt. Tous réunis pour saluer la mémoire de celui qui, pendant de longues années, fut le visage et l’âme du tennis djiboutien.

Une reconnaissance institutionnelle et populaire

Parmi les personnalités présentes, on notait la présence remarquée de M. Ahmed Arayta, ancien ambassadeur de Djibouti au Japon, M. Hassan Mohamed, conseiller technique à la Primature, ainsi que Mme Khadiga Ibrahim Idriss, secrétaire générale du Secrétariat d’État chargé des Sports. Plusieurs présidents de fédérations sportives avaient également tenu à faire le déplacement. Un signe clair que le legs de « Safiyaytou » dépasse le cercle étroit de sa discipline pour s’inscrire dans l’histoire plus large du sport djiboutien.

Le Secrétaire d’État, dans son discours, a tenu à souligner « l’engagement de toute une vie » de Mohamed Houmed Houssein. « Il a donné au tennis national ce que peu ont su donner à leur discipline: une âme, une ambition, une structure. Ce centre porte désormais son nom pour que, génération après génération, on n’oublie pas d’où nous venons. Pour que les jeunes qui s’entraîneront ici sachent que les rêves les plus simples, lorsqu’ils sont portés par une conviction profonde, peuvent bâtir des institutions durables. »

Mohamed Houmed Houssein n’était pas simplement un président de fédération. Il était l’architecte patient et déterminé d’un écosystème sportif dans lequel il croyait profondément.

À une époque où le tennis ne bénéficiait ni de visibilité, ni de moyens, il a su mobiliser, fédérer, convaincre. Homme de terrain autant que de vision, il fut de ceux qui croient en la pédagogie par l’exemple, en l’excellence par l’effort, et au progrès par l’inclusion.

En outre, les témoignages prononcés lors de cette cérémonie ont rappelé, avec une émotion contenue mais palpable, l’humilité, la générosité et la clairvoyance de cet homme respecté. Un hommage unanime à un dirigeant qui n’a jamais cherché la lumière, mais dont l’ombre portée a nourri plusieurs générations de jeunes sportifs.

Avec la dénomination du centre de tennis à son nom, c’est bien plus qu’un bâtiment qui est baptisé: c’est une mémoire collective qui s’institutionnalise. Une trace indélébile laissée dans le patrimoine national, là où les murs, les terrains, les lignes blanches et les raquettes garderont vivante la présence de « Safiyaytou ».

Un geste symbolique fort

La plaque commémorative dévoilée à l’issue de la cérémonie est venue sceller ce moment d’histoire. Sobre, gravée à son nom, elle rappelle à tous ceux qui franchiront les portes du centre que ce lieu est le fruit d’un héritage. Celui d’un homme pour qui le sport était plus qu’un loisir: un levier d’éducation, d’émancipation et de cohésion sociale.

Loin d’être un point final, cette reconnaissance posthume marque le début d’un nouveau chapitre. Le centre Mohamed Houmed Houssein devient, par cette dénomination, un repère et une boussole. Il porte désormais la charge d’un héritage à faire vivre: dans l’accueil des jeunes talents, dans la qualité de la formation dispensée, dans l’esprit de rigueur et de solidarité qu’il doit incarner.

Ainsi, ce geste du Secrétariat d’État chargé des Sports s’inscrit également dans une dynamique plus large de valorisation de figures sportives nationales. Il témoigne d’une volonté de reconnaissance, mais aussi de transmission. Car les héros ne meurent jamais vraiment. Ils continuent de vivre dans les institutions qu’ils ont contribué à bâtir, dans les valeurs qu’ils ont défendues, et dans les espoirs qu’ils ont éveillés.

Par ailleurs, cet acte symbolique intervient à un moment où le tennis djiboutien connaît un regain prometteur, marqué par la relance de la Fédération Djiboutienne de Tennis (FDT) sur la scène régionale et internationale. Sous l’impulsion de son président actuel, M. Sougueh Ibrahim, et de son équipe, la FDT a renoué avec les grandes instances du tennis mondial, notamment la Fédération Internationale de Tennis (ITF) et la Confédération Africaine de Tennis (CAT). Cette dynamique nouvelle se traduit également par le retour progressif des différentes catégories de joueurs djiboutiens dans les tournois internationaux et régionaux, après plusieurs décennies d’absence. Les résultats encourageants enregistrés aujourd’hui sont le fruit d’un travail de fond visant à repositionner durablement le tennis national dans l’écosystème sportif continental. Enfin, en nommant ce centre « Safiyaytou », la République rend hommage à l’un de ses fils les plus discrets et les plus dévoués. Et elle envoie un message clair: nul effort sincère, nul engagement loyal n’est oublié.


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