Africa-Press – Djibouti. Un incendie d’une rare violence a ravagé, dans la nuit de vendredi à samedi, treize habitations du quartier 5 de la commune de Boulaos, dans la capitale djiboutienne. Le sinistre, survenu aux alentours de 2h du matin, a coûté la vie à une mère et ses trois enfants, selon un bilan communiqué par les autorités.
« Tout est allé très vite », témoigne un habitant encore sous le choc. Les flammes, attisées par des vents secs et une chaleur persistante, n’ont laissé aucune chance aux constructions précaires du quartier.
La mère de famille et ses trois enfants, piégés dans leur maison en flammes, ont péri avant l’arrivée des secours. Les pompiers, mobilisés rapidement, n’ont pu que constater l’ampleur des dégâts. L’origine du sinistre serait un court-circuit électrique, selon les premières constatations.
Dès les premières heures du jour, les autorités se sont rendues sur les lieux. Le ministre de l’Intérieur, Saïd Nouh Hassan, et son homologue de l’Agriculture, Mohamed Awaleh, ont fait le déplacement aux côtés d’élus locaux, dont le président de la commune. Tous ont exprimé leur solidarité avec les sinistrés. « L’Etat est à vos côtés dans cette épreuve », a assuré M. Nouh à l’issue d’une brève déclaration à la presse.
Une opération d’urgence a été déclenchée par le ministère des Affaires sociales. Des vivres, des matelas et des kits d’hygiène ont été acheminés dans la matinée, sous la supervision du sous-préfet du 2e arrondissement, Awaleh Omar. Les familles ont été temporairement relogées dans des installations municipales et des écoles avoisinantes.
Sur place, les habitants décrivent une nuit d’angoisse. « On entendait les cris, les gens couraient partout », raconte Fathia, 38 ans, voisine d’une maison entièrement calcinée. Certains n’ont eu le temps que de fuir avec leurs enfants dans les bras, laissant derrière eux tous leurs biens.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l’incendie.
Alors que Djibouti traverse une période de fortes chaleurs, les autorités appellent à une vigilance accrue face aux risques électriques domestiques. « Vérifiez vos installations, évitez les surcharges », a rappelé un communiqué de la protection civile publié dans la matinée.
Sur les cendres encore tièdes, la solidarité s’organise. Si la tragédie a brisé des vies, elle a aussi réveillé un élan collectif que beaucoup saluent. Dans le malheur, on voit le cœur des gens, souffle un voisin, les yeux rougis.
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