Coopération UE et Djibouti: Transparence et Efficacité

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Coopération UE et Djibouti: Transparence et Efficacité
Coopération UE et Djibouti: Transparence et Efficacité

Africa-Press – Djibouti. Dans le cadre de leur partenariat historique, l’Union européenne et la République de Djibouti ont conjointement organisé, hier matin à l’hôtel Kempinski, une importante réunion permettant aux différentes parties prenantes de faire le point sur l’état de leur partenariat en matière de développement. Cette rencontre, placée sous le signe de la transparence et de l’efficacité illustre leur engagement mutuel à bâtir un avenir commun plus durable, inclusif et résilient, dans le cadre du programme NDICI – Global Europe.

Dans le processus de dialogue et de suivi des projets de partenariat qui lient depuis plusieurs années la République de Djibouti et l’Union européenne (UE), s’est tenue hier matin à l’hôtel Kempinski, une importante réunion de présentation et suivi de cette coopération au développement. La rencontre organisée conjointement par le Ministère de l’Économie et des Finances, chargé de l’Industrie (MEFI), et la Délégation de l’Union européenne, a réuni d’une part, des hauts responsables djiboutiens issus des ministères sectoriels et de l’autre les partenaires techniques et opérationnels impliqués dans la mise en œuvre des projets de développement.

Présidée conjointement par l’ambassadrice de l’UE à Djibouti, Dr. Denisa-Elena Ionete, le secrétaire général du MEFI, Abdirazak Ahmed Idriss et la directrice de la coopération internationale du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mme Mouna Yonis Hoche cette réunion intervient dans le prolongement du Dialogue de Partenariat du 29 mai dernier, et s’inscrit dans le cadre du programme financier européen 2021–2027 baptisé NDICI – Global Europe. Elle a été l’occasion pour tout ce beau monde, de revisiter les grandes orientations de la coopération, d’examiner les progrès réalisés, mais d’identifier aussi les défis et opportunités liés à la mise en œuvre des différents projets de développement sur le terrain. L’un des principaux objectifs était de présenter les nouvelles priorités stratégiques de l’Union européenne à Djibouti, en tenant compte des évolutions récentes du contexte national et international. Il s’agissait aussi de renforcer le mécanisme de suivi des projets financés par l’UE, en créant un cadre de dialogue plus dynamique entre la Délégation européenne et les ministères sectoriels et les partenaires opérationnels.

Une stratégie claire pour des résultats concrets

Au cours de la cérémonie inaugurale de cette rencontre, l’ambassadrice Ionete a rappelé l’importance symbolique de ce rassemblement, intervenue selon la diplomate européenne, « quelques semaines seulement, après la conférence de Séville et le Dialogue de Partenariat entre Djibouti et l’UE ». Soulignant la complexité croissante du contexte mondial, elle a insisté sur la nécessité pour l’Union européenne et ses partenaires de répondre ensemble, de manière plus efficace et mieux ciblée, aux enjeux du développement, en transformant les principes de coopération en résultats tangibles.

Dr. Denisa-Elena Ionete a également au cours de son intervention, mis en lumière les efforts déployés récemment, notamment à travers la stratégie Global Gateway, pour renforcer la portée et l’impact de la coopération européenne.

Elle a mentionné avec fierté la restitution des discussions du Dialogue de Partenariat dans les groupes de travail du Conseil de l’UE, preuve de l’intérêt et de l’écoute des institutions européennes envers Djibouti. Dans le même élan, l’ambassadrice, Ionete a annoncé l’invitation officielle des plus hautes autorités djiboutiennes au prochain Forum Global Gateway, prévu en octobre à Bruxelles, qualifié de « Davos du développement », soulignant l’opportunité stratégique de visibilité et de consolidation du partenariat de ce forum.

La cheffe de la délégation de l’UE sous nos cieux, Denisa-Elena Ionete a évoqué dans son discours, les attentes concrètes de la réunion. Il s’agit selon elle de clarifier l’approche actuelle de la coopération européenne, de dresser un panorama partagé des projets en cours, d’expliciter les nouvelles modalités de mise en œuvre et de poser les bases d’un dialogue structuré et durable.

La directrice de la coopération internationale du MAECI, Mme Mouna Yonis Hoche qui l’a suivi, a pour sa part souligné que l’Union européenne représente un partenaire de premier plan pour Djibouti, avec des interventions notables dans des secteurs clés tels que la gouvernance, l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes et la résilience climatique. Elle a en outre insisté sur le rôle structurant joué par le gouvernement djiboutien, à travers une coordination rigoureuse des projets et une mobilisation continue des institutions nationales concernées.

La directrice de la coopération internationale qui représentait pour cette occasion son ministre a également mis en avant l’importance d’un cadre de suivi efficace, notamment grâce au travail des directions spécialisées au sein du ministère, garantes d’une bonne articulation entre priorités nationales, ressources mobilisées et résultats concrets. Dans un contexte mondial instable, marqué par des crises multiples, Mme Mouna Yonis a mis l’accent sur la nécessité d’un dialogue stratégique renforcé avec l’Union européenne, capable de rendre la programmation plus flexible, réactive et axée sur l’impact.

Pour clôturer cette série d’intervention, le secrétaire général du MEFI, Abdirazak Ahmed Idriss M. Abdirazak Ahmed Idriss a souligné lui aussi l’importance stratégique de cette réunion, qui selon lui « s’inscrit dans une nouvelle dynamique de coopération instaurée par le cadre financier pluriannuel 2021-2027 ». Il a salué cette initiative conjointe entre la Délégation de l’Union européenne et le MEFI, qui vise à établir un suivi structuré des projets, tout en favorisant un dialogue franc autour des défis et des opportunités de mise en œuvre. Poursuivant son intervention, M. Abdirazak Ahmed Idriss a mis en avant l’approche plus efficace et plus transparente que ce cadre permet, rappelant que l’objectif commun reste la réduction de la pauvreté et la réalisation des Objectifs de Développement Durable. Il a rappelé le potentiel transformateur de la stratégie Global Gateway, qui ouvre a-t-il précisé « des perspectives ambitieuses pour Djibouti en matière de connectivité, de transition énergétique, et de développement des services publics essentiels comme l’éducation, la santé ou la recherche ».

« Je ne peux pas passer sous silence le montant destiné aux projets financés par l’Union européenne, qui s’élève à environ 450 millions d’euros » a-t-il déclaré saluant par la suite, l’engagement financier de l’UE dans des secteurs vitaux tels que l’eau, l’assainissement, la sécurité alimentaire ou le soutien à la société civile.

« Comme vous le savez, le suivi de l’avancement des projets et l’exécution technique et financière sont des éléments cruciaux qui conditionnent notre réussite. Nous devons redynamiser nos interactions et améliorer le suivi rapproché de la mise en œuvre des programmes, notamment le portefeuille NDICI » a-t-il indiqué avant de réaffirmer l’importance d’un partenariat solide, fondé sur un engagement mutuel, un dialogue permanent et une volonté partagée de produire un impact durable au service des citoyens djiboutiens.

Après les interventions, place aux discussions…

Au fil des échanges, les participants ont abordé les difficultés rencontrées sur le terrain, qu’il s’agisse de lourdeurs administratives, de complexités contractuelles ou encore de retards d’exécution. Ces constats ont permis d’engager une réflexion collective sur les solutions à apporter, afin d’assurer une mise en œuvre plus fluide, plus rapide et plus conforme aux attentes des populations bénéficiaires. La question de la gouvernance des projets a occupé une place centrale dans les discussions. Les acteurs présents ont partagé leurs expériences et leurs bonnes pratiques dans le but de renforcer les systèmes de pilotage, d’améliorer la transparence budgétaire et de favoriser une gestion plus rigoureuse des ressources. Il est apparu essentiel que la coopération ne se limite pas à des transferts financiers, mais qu’elle contribue aussi à renforcer les capacités institutionnelles du pays.

Dans ce cadre, l’Union européenne a réaffirmé son engagement à rester un partenaire fiable et prévisible pour Djibouti. Elle entend accompagner activement le pays dans la concrétisation de sa Vision 2035, tout en soutenant l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Cet appui se veut global, à la fois économique, social et environnemental, en ligne avec les principes d’un développement durable, inclusif et résilient.

La stratégie Global Gateway constitue désormais l’un des piliers majeurs de cette coopération. À travers ce dispositif, l’Union européenne compte mobiliser de nouveaux instruments financiers innovants pour soutenir Djibouti dans la modernisation de ses infrastructures, de connectivité numérique, de réseaux de transport ou d’accès à l’énergie. L’approche Global Gateway vise ainsi à multiplier l’impact des dons européens par un effet de levier financier, en attirant des investissements supplémentaires publics et privés.

Et des idées sur la coopération de demain

La réunion d’hier s’est déroulée à l’issue de la cérémonie inaugurale, en deux temps. Une première qui a permis de faire le point sur les résultats obtenus et les réformes en cours, tout en posant les bases du futur partenariat. Et une seconde sur les aspects opérationnels de la coopération dont notamment les délais de réalisation, les procédures contractuelles, les mécanismes de coordination et les moyens d’améliorer la qualité de l’exécution des projets.

Rappelons que l’un des résultats tangibles de cette nouvelle approche est la volonté partagée de rendre la coopération plus adaptée aux réalités du pays.

En effet, en favorisant une meilleure synergie entre les priorités nationales – telles qu’elles sont définies dans le Plan National de Développement (PND) 2025-2030 – et les outils européens, les deux parties posent les fondations d’un nouveau partenariat plus stratégique, plus cohérent et plus efficace.

Cette dynamique de renforcement de la coopération a également été l’occasion de lancer les premières réflexions sur le prochain cycle de financement, prévu pour la période 2028–2034. Selon les concepteurs, il s’agit donc dans ce nouveau quinquennat, de maintenir l’élan actuel tout en tenant compte des défis émergents dont notamment les changements climatiques, la transformation numérique, la transition énergétique, la cohésion sociale et la résilience institutionnelle.

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