Réforme de la Fonction Publique pour un Environnement Inclusif

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Réforme de la Fonction Publique pour un Environnement Inclusif
Réforme de la Fonction Publique pour un Environnement Inclusif

Africa-Press – Djibouti. Ce jeudi, à l’occasion du lancement officiel de la dernière phase de la réforme des textes statutaires de la fonction publique, le ministre du Travail, chargé de la Formalisation et de la Protection sociale, M. Omar Abdi Saïd, a livré un discours empreint de clarté, de volonté politique et de cohérence stratégique. Cette réforme, selon ses mots, constitue l’aboutissement d’un processus engagé depuis plus de quatre ans, mené avec rigueur par le Secrétariat exécutif chargé de la réforme de l’administration.

Portée par la vision du président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh, la politique de modernisation de l’administration trouve ici une concrétisation majeure. C’est pourquoi le ministre s’est enorgueilli d’une réforme visant à bâtir une fonction publique moderne, équitable et performante, alignée sur les standards actuels de gouvernance et les attentes sociales. Il s’agit, a-t-il martelé, de poser les jalons d’un cadre statutaire plus juste, plus transparent et plus efficace, adapté aux enjeux contemporains.

Rappelant d’emblée qu’au cœur de cette réforme se trouve une ambition claire de justice sociale et d’inclusion, le ministre a insisté à cet effet sur la nécessité de garantir à chaque fonctionnaire une égalité réelle de traitement, indépendamment du sexe, de l’origine ou du statut: Il est temps de construire un environnement professionnel inclusif et motivant, qui permette à chacun de s’épanouir tout en contribuant pleinement à la mission du service public, a-t-il affirmé.

À l’entendre, cette approche s’inscrit surtout dans une logique de valorisation du capital humain, perçu comme la principale richesse du pays. Et le haut responsable politique en est profondément convaincu: pour un État dont les ressources naturelles sont limitées, le développement passe par une administration efficace, dotée de personnels bien encadrés, compétents et reconnus.

D’autre part, il convient de souligner que le constat posé par le ministre est sans ambiguïté: les textes actuels, en grande partie hérités des années 1980, ne répondent plus aux besoins d’une administration moderne ni aux évolutions du service public. Face à ce décalage, le gouvernement a alors engagé un vaste chantier de réforme, dont le nouveau Statut général des fonctionnaires adopté en janvier 2025 constitue la pierre angulaire.

Cette nouvelle étape, centrée sur la révision des statuts particuliers, entend réduire les disparités entre corps de métier, renforcer la cohérence juridique et améliorer les droits sociaux des agents publics en intégrant davantage d’éléments cotisables dans les régimes de rémunération, a-t-il longuement expliqué.

Le ministre a également tenu à rappeler que cette réforme ne serait pas menée en vase clos, annonçant une série de travaux de collaboration, notamment des analyses techniques, des consultations de terrain et des échanges approfondis qui seront organisés avec l’ensemble des ministères sectoriels.

Par ailleurs, évoquant qu’une Commission ad hoc, appuyée par des experts nationaux, a déjà été mise en place pour conduire ces travaux, M. Omar Abdi Saïd a rappelé avec insistance combien cette méthode participative traduit la volonté du gouvernement d’inscrire la réforme dans un processus de dialogue et de transparence, afin d’assurer sa légitimité et son efficacité sur le terrain.

Cette réforme n’est pas une mesure isolée, mais elle s’inscrit dans une dynamique plus large conduite par le ministère du Travail, a-t-il défendu, se félicitant à cette occasion des chantiers structurels engagés depuis plusieurs années par le ministère du Travail pour faire évoluer le cadre juridique, améliorer la gestion des carrières, et garantir une meilleure équité entre les agents publics.

Cette réforme est un projet collectif, au service de l’intérêt général. Elle ne pourra réussir qu’avec l’implication de tous: partenaires institutionnels, syndicats, cadres et fonctionnaires eux-mêmes, a conclu, dans une salve d’applaudissements, le ministre du Travail, chargé de la Formalisation et de la Protection sociale, M. Omar Abdi Saïd.

À Djibouti, l’État reste à ce jour le principal employeur (41 %, selon le gouvernement djiboutien). Situé stratégiquement sur la deuxième route maritime du monde et fort d’une population d’à peine un million d’habitants, notre pays, qui ambitionne de devenir un hub économique régional, doit non seulement réussir cette réforme. Mais il doit aussi parvenir à pencher définitivement la masse de l’employabilité du côté du secteur privé. Un déséquilibre, dira-t-on, propre aux économies grandes ou émergentes de ce monde.

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