Africa-Press – Djibouti. La CNSS (caisse nationale de la sécurité sociale), une institution d’une importance stratégique pour la nation se distingue par son engagement en faveur de l’efficacité, de la transparence et surtout de l’inclusion. Elle gère l’administration des retraités et des veuves, qui connaît ces dernières années une croissance soutenue. Il y a peu de temps la CNSS verse les pensions de retraite mensuellement, une promesse et un engagement du gouvernement qui a été traduite dans les actes avec brio. L’expérience vécue récemment par un retraité handicapé témoigne d’une mutation profonde de cette institution, héritière de l’histoire coloniale mais résolument tournée vers l’avenir.
Depuis sa création durant la période coloniale, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, une institution sous la tutelle du ministère du Travail chargé de la Formalisation et de la Protection Sociale, a connu plusieurs métamorphoses. Tantôt Caisse de Prévoyance Sociale (CPS), tantôt Office de Prévoyance Sociale (OPS), elle a finalement pris sa forme actuelle après la fusion avec la CNR (Caisse des Fonctionnaires). Il s’agit là des réformes successives qui répondent à une nécessité, celle d’adapter la gestion de l’institution à l’augmentation constante du nombre de retraités, reflet des mutations sociales et économiques du pays. Aujourd’hui, la CNSS est devenue un acteur majeur du développement social, veillant à garantir les droits acquis des travailleurs tout en intégrant de nouvelles pratiques administratives modernes.
Un parcours personnel qui illustre le collectif
M. Mohamed Mahamoud Hassan, ancien conseiller pédagogique au MENFOP et aujourd’hui président de l’association des handicapés ‘‘Merci IOG’’, a pris sa retraite en janvier 2025 après quarante années de service. Handicapé physique, il confie avoir abordé ses démarches auprès de la CNSS avec une certaine appréhension.
« Cela faisait plus de dix ans que je n’avais pas franchi les portes de la CNSS », raconte-t-il. « J’étais venu à l’époque pour une simple mise à jour de ma carte d’assurance maladie. Cette fois, il s’agissait d’un moment charnière de ma vie professionnelle: l’enregistrement de mon dossier de retraite » ajoute Mohamed Mahamoud. Son inquiétude portait notamment sur l’accessibilité: comment serait perçu sur son scooter électrique, indispensable à ses déplacements? La suite de son récit balaie toutes ces craintes.
Dès son arrivée, l’accueil qu’il reçoit dépasse ses attentes. Un agent de sécurité, arborant fièrement l’uniforme de la CNSS, lui ouvre la grande porte vitrée et le guide personnellement jusqu’au guichet d’enregistrement. Le retraité parle d’un « protocole VIP », reflet non pas d’un privilège, mais d’un changement culturel au sein de l’institution.
Dans la salle d’attente, la surprise est encore plus grande. Spacieuse, climatisée, d’une propreté exemplaire et subtilement parfumée, elle accueille des dizaines de prestataires dans un calme inhabituel pour un lieu administratif. Les usagers, assis confortablement, patientent dans l’ordre, attendant l’appel de leur numéro de triage.
Derrière les guichets, une équipe jeune, dynamique et largement féminisée s’affaire avec professionnalisme. Les dossiers sont pris en charge de manière fluide grâce à un réseau informatique performant qui permet la transmission rapide des documents d’un département à l’autre. Les retraités sont également informés du suivi de leur dossier par SMS ou appels téléphoniques, un outil moderne qui réduit considérablement le stress lié à l’attente d’une pension.
« Je n’ai pas ressenti l’habituelle lourdeur administrative », confie Mohamed Mahamoud Hassan. « Au contraire, j’ai été frappé par le savoir-faire et le savoir-être du personnel, qui devraient servir de modèle à l’ensemble de l’administration djiboutienne » souligne l’ancien enseignant.
Une efficacité prouvée
Les chiffres parlent d’eux-mêmes: entre 500 et 600 nouveaux retraités sont enregistrés chaque année par la CNSS. Malgré ce flux massif, l’ancien conseiller pédagogique raconte avoir reçu, dans un temps record, sa première pension directement sur son compte bancaire par virement.
Cette efficacité est le fruit d’une organisation modernisée, mais aussi d’un management engagé, incarné par Mme Deka Ahmed Robleh, directrice générale de la CNSS. Sous son impulsion, l’institution a adopté une démarche résolument inclusive, en droite ligne avec la Vision du Président de la République Son Excellence M. Ismaïl Omar Guelleh, et les dispositions de la loi n°207/AN/17/7e L relative à la protection et à la promotion des personnes à besoins spéciaux.
L’expérience de Mohamed Mahamoud dépasse le simple cadre d’un témoignage personnel. Elle révèle un enjeu plus vaste: celui de l’inclusion des personnes handicapées dans la vie sociale et économique du pays.
En accordant une attention particulière à ce retraité, la CNSS a démontré que l’administration peut être à la fois performante et humaine, soucieuse non seulement de l’efficacité des procédures mais aussi du respect de la dignité de chaque citoyen.
Cette approche inclusive contribue à redonner confiance aux usagers, notamment aux plus vulnérables, souvent découragés par la complexité des démarches.
Reconnaissant, Mohamed Mahamoud Hassan adresse ses hommages à l’ensemble du personnel de la CNSS, du simple agent de sécurité aux responsables des différents départements. Il cite particulièrement Mohamed Khaireh Allaleh et Soubaneh Mahdi Saïd, l’un chef de département, et l’autre liquidateur du régime particulier, pour leur accueil chaleureux et notamment leur disponibilité sans faille.
Mais son remerciement le plus appuyé va à la directrice générale de la CNSS Mme Deka Ahmed Robleh pour le service de qualité offert aux retraités et notamment ceux parmi eux en situation de handicap.
Au-delà du témoignage individuel, ces mots sonnent comme un plaidoyer en faveur d’une généralisation de ces bonnes pratiques dans toutes les administrations publiques.
À travers ce récit, c’est une image renouvelée de la CNSS qui se dessine: une institution héritée de l’histoire coloniale mais réinventée pour répondre aux exigences du présent. Efficacité, transparence, modernité, inclusion: autant de valeurs qui en font un pilier du développement social et un modèle de gestion publique.
L’histoire de Mohamed Mahamoud Hassan n’est pas seulement celle d’un retraité handicapé accueilli avec dignité. C’est aussi celle d’un pays qui, pas à pas, construit une administration au service de tous, où chaque citoyen peut trouver écoute, respect et efficacité.
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