Addis-Abeba: Climat, Énergie et Unité en Afrique

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Addis-Abeba: Climat, Énergie et Unité en Afrique
Addis-Abeba: Climat, Énergie et Unité en Afrique

Africa-Press – Djibouti. L’Éthiopie s’apprête à vivre une semaine d’exception qui marquera son histoire récente et confortera son rôle de carrefour stratégique sur la scène africaine et internationale. Trois événements majeurs, programmés à Addis-Abeba en septembre 2025, traduisent l’ambition du pays de s’imposer à la fois comme moteur diplomatique, acteur incontournable de la transition énergétique et symbole d’unité régionale.

Lors d’un point de presse à Djibouti, le chef de mission adjoint de l’ambassade d’Éthiopie, Kebede Abera, a détaillé ces rendez-vous à forte portée symbolique et politique. Le calendrier est chargé: le Sommet africain sur le climat, l’inauguration officielle du Grand Barrage de la Renaissance et, enfin, la célébration du Nouvel An éthiopien, marqué par une soirée riche en émotions au sein de la diaspora.

Un sommet pour une voix africaine unifiée Du 8 au 10 septembre, Addis-Abeba accueillera le deuxième Sommet africain sur le climat (ACS2). Pour l’ambassadeur, cette rencontre constitue « une étape cruciale vers la COP30 », car elle doit permettre de dégager une position africaine commune face aux défis climatiques.

La capitale éthiopienne verra converger chefs d’État, bailleurs internationaux, représentants de la société civile et organisations de jeunesse. Au programme: l’adoption d’une déclaration d’Addis-Abeba sur le climat et la mise en avant de solutions africaines en matière de résilience, de croissance verte et d’adaptation. Dans un contexte marqué par la vulnérabilité du continent aux chocs environnementaux, l’Éthiopie veut se placer à l’avant-garde d’une diplomatie climatique inclusive.

Mais ce sommet n’est pas qu’un simple prélude à la COP30. Il représente aussi une vitrine pour démontrer la capacité de l’Afrique à se mobiliser, à innover et à parler d’une seule voix. Addis-Abeba, déjà siège de l’Union africaine, entend renforcer son statut de capitale politique du continent.

Le moment fort de la semaine interviendra le 9 septembre avec l’inauguration officielle du Grand Barrage de la Renaissance (GERD). Fruit de plus d’une décennie de travaux, ce projet colossal incarne la fierté d’un peuple et son aspiration à l’autosuffisance énergétique. Avec une puissance installée de 5 150 mégawatts, l’ouvrage est appelé à transformer durablement le paysage énergétique de l’Afrique de l’Est.

Le GERD n’alimente pas seulement les foyers et les industries éthiopiens: il ouvre la perspective d’exportations vers les pays voisins, renforçant ainsi l’intégration économique régionale. Pour Addis-Abeba, il s’agit d’une réussite collective, financée sans aide extérieure, qui symbolise la résilience d’une nation face aux pressions et aux obstacles.

« Ce barrage n’est pas seulement une infrastructure, c’est un symbole de notre unité et de notre détermination », a rappelé Kebede Abera. Les Éthiopiens y voient le couronnement d’un rêve longtemps nourri, et désormais devenu réalité.

Une soirée d’émotion à Djibouti La portée historique de ces événements n’a pas laissé indifférente la diaspora éthiopienne. À Djibouti, l’ambassade a organisé une célébration spéciale à l’occasion du Pagume 02, connu sous le nom de « Jour de l’Hiber », qui marque la veille du Nouvel An éthiopien.

Dans l’enceinte du Club éthiopien, diplomates, membres de la communauté expatriée et amis du pays se sont réunis pour partager un moment empreint de fraternité. La soirée, rythmée par des chants traditionnels et des danses, a pris une dimension particulière en raison de sa coïncidence avec l’achèvement officiel du Grand Barrage de la Renaissance.

Beaucoup d’invités ont exprimé leur fierté et leur émotion. « Ce barrage, nous l’avons construit ensemble. Il appartient à chaque Éthiopien, où qu’il se trouve dans le monde », a confié un membre de la diaspora, les yeux embués de larmes.

Dans son discours, le diplomate Kebede Abera a insisté sur la symbolique de ce moment: « Le GERD n’est pas uniquement une prouesse technique. Il incarne notre résilience collective, notre capacité à surmonter les défis et à rester solidaires. »

Ainsi, entre diplomatie climatique, inauguration énergétique et célébration culturelle, l’Éthiopie s’offre une séquence historique qui dépasse largement ses frontières. Addis-Abeba, capitale africaine par excellence, se place plus que jamais au centre des regards, avec la volonté affirmée de porter haut la voix du continent dans le débat mondial.

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