Africa-Press – Djibouti. Dans le cadre du projet national de promotion d’un service de voirie durable, inclusif et participatif, le Conseil régional de Tadjourah a accueilli, ce mardi, une délégation du Conseil régional de Dikhil, conduite par son président, M. Mahad Houssein Ahmed.
Cette visite s’inscrit dans une démarche de coopération interrégionale destinée à mutualiser les bonnes pratiques en matière de gestion des routes, de l’environnement et des déchets.
Ouverte par le président du Conseil régional de Tadjourah, M. Omar Houssein, la rencontre a pris la forme d’un atelier d’échanges interactifs, réunissant un large éventail d’acteurs locaux: représentants de la société civile, leaders communautaires, chefs de quartiers, groupements économiques de femmes (GEA), mais aussi des partenaires techniques et institutionnels tels que l’UNICEF et l’OIM. « Le développement durable ne se décrète pas, il se construit ensemble, à partir du terrain », a déclaré M. Omar Houssein, en saluant l’engagement de tous les participants.
Dikhil, un modèle de gestion participative des déchets
La ville de Dikhil, souvent citée en exemple ces dernières années, a su mettre en place un modèle innovant de gestion participative des déchets, fondé sur l’implication directe de la population. Ce système, co-construit par les autorités locales et les habitants, a permis d’améliorer significativement la propreté urbaine et la qualité de vie. « À Dikhil, chacun se sent concerné par la salubrité de sa rue, de son quartier. C’est ce changement de mentalité qui fait la différence », a expliqué M. Mahad Houssein Ahmed, en présentant les résultats déjà visibles de cette approche inclusive.
Le président de Tadjourah a tenu à souligner le rôle essentiel joué par les groupements de femmes (GEA), acteurs clés du succès de cette dynamique environnementale. Il a cité un proverbe local pour illustrer cette idée: « Une femme responsabilisée est une tâche accomplie. »
À travers la collecte, le tri et la sensibilisation, ces femmes contribuent non seulement à l’amélioration de l’environnement, mais aussi à l’autonomisation économique de leurs familles. Cet échange interrégional ne se limite pas à un simple transfert de compétences. Il constitue un véritable levier de renforcement de la gouvernance locale, et pose les bases d’un réseau national de collectivités engagées pour un développement urbain durable, participatif et inclusif.
Le Conseil régional de Tadjourah ambitionne de s’inspirer des enseignements de Dikhil pour lancer, dès 2026, un programme pilote d’éco-quartiers, avec la participation active des communautés locales.
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