Ouverture Session Budgétaire 2025 Vers Stabilité Relance

2
Ouverture Session Budgétaire 2025 Vers Stabilité Relance
Ouverture Session Budgétaire 2025 Vers Stabilité Relance

Africa-Press – Djibouti. La rentrée parlementaire de l’Assemblée nationale a pris, cette année encore, des allures de grand rendez-vous démocratique. Dans l’hémicycle du Palais du Peuple, les élus de la nation se sont retrouvés pour l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2025, consacrée au budget. Une cérémonie empreinte de solennité qui a donné lieu à un triple moment: la déclaration officielle de lancement, le discours du président de l’Assemblée nationale et la présentation des grandes orientations budgétaires par le Premier ministre. Trois prises de parole qui, chacune à sa manière, dessinent une trajectoire pour l’avenir économique et social du pays.

Dès l’entame de la cérémonie, le communiqué d’ouverture a rappelé la portée de cette session. C’est en effet à travers le budget que se décline la vision de l’État, que se hiérarchisent les priorités et que se mesure la vitalité de la démocratie. Car, comme l’a souligné le président de l’Assemblée nationale dans son allocution, « le Parlement est le lieu où se discutent, dans la transparence et le pluralisme, les choix fondamentaux de la Nation ».

Le rôle du Parlement au cœur du processus démocratique

Dans un discours empreint de gravité et de sens des responsabilités, le président de l’Assemblée nationale a replacé l’ouverture de la session dans le cadre institutionnel qui est le sien. « La session budgétaire n’est pas seulement un exercice comptable. Elle est l’illustration du contrat de confiance entre les représentants du peuple et l’exécutif », a-t-il affirmé devant ses collègues députés.

Pour lui, cette rencontre annuelle entre gouvernement et parlementaires dépasse les chiffres: elle engage le rapport des institutions à la société, la capacité de l’État à répondre aux attentes des citoyens et à traduire en actes les engagements pris.

Le président de l’Assemblée a par ailleurs insisté sur le contexte particulier de 2025. D’une part, des incertitudes économiques planétaires persistent, pesant sur les finances publiques. D’autre part, le pays doit poursuivre ses investissements structurants sans rompre l’équilibre budgétaire. « Nous devons conjuguer discipline financière et ambition de développement », a-t-il martelé, rappelant que le rôle des députés est aussi de veiller à cette balance délicate. Cette vision institutionnelle se veut également inclusive. Il a salué le rôle des commissions parlementaires et la nécessaire implication de tous les élus dans l’examen du projet de loi de finances. Car, a-t-il insisté, « chaque ligne budgétaire correspond à une réalité sociale, à une école qui doit être construite, à un hôpital qui doit fonctionner, à une route qui doit relier des territoires ». Au-delà des chiffres et des tableaux comptables, le président a rappelé l’essence du travail parlementaire: servir l’intérêt général. « Nous ne votons pas des chiffres abstraits. Nous décidons de l’avenir de nos concitoyens», a-t-il résumé dans un passage applaudi par l’hémicycle.

Les orientations du Premier ministre: rigueur et choix sociaux

Après ce rappel des fondamentaux institutionnels, le Premier ministre a livré sa déclaration de politique budgétaire, moment clé de la session. D’un ton ferme et pédagogique, il a d’abord planté le décor: l’économie nationale a montré des signes de résilience face aux chocs extérieurs, mais les marges de manœuvre budgétaires demeurent étroites.

« Nous devons rester lucides: la conjoncture internationale continue de peser sur nos finances, mais nous avons su préserver notre trajectoire de croissance », a-t-il déclaré.

Il a ensuite décliné les grands axes du projet budgétaire: maintien de la stabilité macro-économique, renforcement des investissements publics dans les secteurs sociaux et consolidation des recettes fiscales.

« L’éducation, la santé et l’emploi des jeunes constituent le cœur de notre budget », a-t-il souligné, faisant de la politique sociale la pierre angulaire de son programme.

Pour financer ces choix, le Premier ministre a mis l’accent sur la modernisation de l’administration fiscale et la lutte contre l’évasion. « La justice fiscale n’est pas un slogan, elle doit devenir une réalité tangible », a-t-il insisté. En clair, l’équilibre futur passera par une meilleure mobilisation des ressources internes et par un usage plus rationnel de la dépense publique.

Reconnaissant les limites de l’exercice, il a expliqué: « Nous ne pouvons pas tout financer en même temps. Mais nous devons choisir, avec discernement, ce qui est essentiel pour notre peuple. » Ces arbitrages se traduisent par une volonté de protéger les dépenses sociales tout en maîtrisant les charges de fonctionnement, tout en poursuivant les investissements stratégiques dans les infrastructures, l’énergie, le numérique et l’agriculture. Le Premier ministre n’a pas éludé les risques mondiaux: volatilité des prix des matières premières, tensions géopolitiques et défis climatiques. « Gouverner aujourd’hui, c’est naviguer dans l’incertitude. Mais nous avons la boussole de nos priorités et la confiance de notre peuple », a-t-il affirmé.

Une session décisive pour l’avenir collectif

Au terme de cette séance solennelle, une conviction émerge: la session budgétaire 2025 ne sera pas seulement un exercice financier, mais une épreuve de vérité pour les institutions. Les propos conjugués du président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre tracent une trajectoire claire: rigueur, priorités sociales et sens aigu des responsabilités.

L’un a rappelé la mission démocratique des élus, l’autre a insisté sur la nécessité de choix budgétaires courageux. Ensemble, leurs interventions convergent vers un même objectif: renforcer la résilience, investir dans le social, moderniser l’État et préserver l’équilibre financier.

« Chaque franc dépensé doit être un franc utile, qui transforme la vie de nos concitoyens », a conclu le Premier ministre. Tandis que le président de l’Assemblée a rappelé que « le Parlement est la maison du peuple, il doit rester le lieu où s’écrit l’avenir de notre Nation».

Deux phrases qui sonnent comme une promesse et un engagement: celui de faire du budget 2025 non pas un simple document technique, mais l’outil d’un projet national partagé, à la mesure des aspirations du peuple et des défis de l’époque.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here