Africa-Press – Djibouti. Né le 27 décembre 1968 à Ali-Sabieh, Mahamoud Daoud Dabar est une figure de référence du secteur sanitaire djiboutien, reconnu pour son engagement constant en faveur de la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux. Technicien de santé de formation, il a consacré plus de trois décennies à l’amélioration du système national de santé, particulièrement dans le domaine de la psychiatrie.
Diplômé d’État en 1990 au Centre de Formation du Personnel de la Santé de Djibouti, il poursuit son perfectionnement à Tunis où il obtient un diplôme d’enseignement paramédical, avant de se spécialiser en psychiatrie à Abidjan, complétée par plusieurs stages cliniques au Centre Psychiatrique Universitaire Ibn Roch à Casablanca. Soucieux de diversifier ses compétences, il décroche en 2006 un baccalauréat série ACC et poursuit actuellement un Master en management et organisation d’entreprise.
Son parcours professionnel débute en 1990 au Centre Paul Faure, où il exerce comme infirmier diplômé d’État avant d’accéder rapidement à des fonctions d’encadrement, notamment en tant que Surveillant général. Dès ses premières années, il participe à de nombreuses formations internationales portant sur la prise en charge du VIH/SIDA, la lutte antituberculeuse et les infections respiratoires, contribuant ainsi à l’enrichissement des pratiques sanitaires nationales.
Un acteur clé de la santé mentale et de la coopération internationale
À partir de 2004, il prend la direction du service de psychiatrie de l’Hôpital Général Peltier, qu’il dirigera jusqu’en 2010. Durant cette période, il œuvre à la réhabilitation complète du service, améliorant les conditions d’accueil et d’hospitalisation des patients et renforçant la qualité des soins en santé mentale.
Son parcours institutionnel se poursuit au sein de la Direction de la Promotion de la Santé, où il occupe successivement les fonctions de Chef du Service de la santé scolaire et universitaire, puis de Directeur. Il relance la visite médicale systématique pour les enfants de première année du primaire et contribue à l’implantation d’unités de soins infirmiers dans plusieurs établissements scolaires, renforçant la prévention et la santé communautaire.
De 2012 à 2015, en tant qu’Inspecteur de la santé, il réalise de nombreux rapports d’évaluation qui participent à l’amélioration continue des structures sanitaires publiques et privées. Nommé point focal du Programme Tabac en 2018, il pilote des actions majeures de sensibilisation et de lutte contre le tabagisme dans la capitale et en régions.
Parallèlement, Mahamoud Daoud Dabar s’engage dans le tissu associatif. En juin 2006, il est élu président de l’Association djiboutienne d’aide aux malades mentaux et épileptiques (A.D.A.M.M.E), où il œuvre pour la défense des droits des patients, le soutien aux familles et la déstigmatisation des maladies psychiatriques.
À partir de 2015, il est nommé Conseiller technique chargé de la santé mentale et Coordinateur du Programme national de santé mentale, rôle dans lequel il joue un rôle déterminant dans l’élaboration et le suivi des politiques publiques, notamment par la décentralisation des services psychiatriques vers les cinq régions du pays et la formation du personnel soignant. Bien qu’il n’occupe plus cette fonction aujourd’hui, ses actions structurantes continuent d’influencer durablement le secteur.
Représentant régulier de Djibouti sur la scène internationale, il participe à de nombreuses conférences, ateliers et missions de coopération en Égypte, aux Seychelles, aux Émirats arabes unis, au Kenya, en Chine et à Cuba. Responsable de la coopération médicale cubaine en 2016, il reçoit une reconnaissance officielle pour son implication et prend part à plusieurs missions de haut niveau, notamment à la révision de l’accord de coopération médicale entre les deux pays en 2019.
Derrière le haut fonctionnaire, le négociateur et le formateur se révèle un homme discret, rigoureux et profondément attaché à l’intérêt général. L’itinéraire de Mahamoud Daoud Dabar témoigne de l’engagement d’une génération de professionnels de santé qui, parfois dans l’ombre, ont œuvré au renforcement des services essentiels destinés à la population djiboutienne, animés par la conviction constante de contribuer durablement à l’amélioration du système de santé national.
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