Africa-Press – Djibouti. Avec seulement 73,4 millions d’exemplaires vendus, le marché de la téléphonie mobile connaît une année difficile en Afrique. Selon le cabinet américain d’intelligence économique, International Data Corporation (IDC), la vente des appareils téléphoniques a chuté de 18 % par rapport à 2021. Les raisons de ce ralentissement : l’inflation et les incertitudes économiques, qui poussent à la réduction des dépenses de consommation et d’achat de nouveaux stocks.
Restrictions à l’importation
Si la chute des ventes des smartphones a atteint 11,3 % à l’échelle mondiale, elle demeure plus significative sur le continent, en particulier en Afrique du Nord. D’après les données d’IDC, l’Égypte et la Tunisie ont connu les plus forts déclins, avec une baisse respective de 63 % et de 33 %, tandis que le Kenya (4 %) et l’Afrique du Sud (5 %) ont été les moins touchés.
Pour le cabinet américain, les nouvelles taxes et restrictions à l’importation adoptées par Le Caire et la hausse des tarifs douaniers opérée par Tunis sont à l’origine de la perturbation sur les deux marchés nationaux. Les prix des téléphones mobiles ont été revus à la hausse au rythme des tensions locales sur les stocks disponibles, souligne l’IDC.
Domination asiatique
Côté constructeur, Samsung, Tecno et Itel – ces deux derniers sont des filiales du chinois Transsion – se placent comme les premières marques de mobiles achetées par les Africains. Malgré la crise, les groupes sud-coréen et chinois représentent 65 % des appareils acheminés vers le continent en 2022. Une domination marquée par la vente de terminaux à moins de 200 dollars, qui représente 82 % du total des smartphones mis en vente.
Quant à l’année 2023, les prévisions d’IDC ne tendent pas vers une reprise rapide des ventes d’appareils mobiles. Dans un contexte économique mondial critique, le cabinet américain d’intelligence économique estime que la commercialisation des smartphones sera encore affectée par le ralentissement de la demande, en dépit de la croissance attendue à partir du second semestre.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Djibouti, suivez Africa-Press