3ᵉ Salon du Livre à Djibouti : la culture en étendard, la solidarité en partage

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3ᵉ Salon du Livre à Djibouti : la culture en étendard, la solidarité en partage
3ᵉ Salon du Livre à Djibouti : la culture en étendard, la solidarité en partage

Africa-Press – Djibouti. Dans les allées feutrées de la Bibliothèque et Archives nationales, transformée pour l’occasion en temple des lettres et des mémoires, la 3e édition du Salon du Livre s’est ouverte lundi sous le sceau du patrimoine, de la lecture et de la solidarité entre les cultures.

Placée sous le thème « Le patrimoine culturel en général, le patrimoine oral et théâtral en particulier », cette nouvelle édition ambitionne de faire dialoguer les héritages anciens avec les imaginaires contemporains, dans un pays où l’oralité demeure l’un des piliers de la transmission.

Dès les premières heures de la matinée, les visiteurs ont afflué. Parmi eux, les ministres Hibo Moumin Assoweh (Jeunesse et Culture) et Nabil Mohamed (Enseignement supérieur et Recherche), salués avec chaleur par un public venu nombreux célébrer l’écrit sous toutes ses formes.

Les étals, tenus par une dizaine d’éditeurs nationaux – dont les incontournables Discorama et Francolin – ont dressé un panorama vivant de la production littéraire djiboutienne. Œuvres récentes, recueils de contes, essais sur la mémoire ou pièces de théâtre, tout ici témoignait d’une scène éditoriale en éveil.

« La littérature, c’est aussi une manière de dire qui nous sommes », confie une autrice installée dans l’un des stands. Une conviction partagée par les nombreux acteurs régionaux ayant fait le déplacement, tous venus témoigner de leur attachement à une culture qui résiste au silence de l’oubli.

Le théâtre et l’oralité, longtemps perçus comme éphémères, se sont ici imposés comme des vecteurs essentiels de la création. Un hommage discret mais appuyé à ces formes d’expression vivantes qui, bien avant l’imprimerie, ont façonné les imaginaires de la Corne de l’Afrique.

Mais le Salon du Livre de Djibouti ne fut pas seulement une fête de la littérature. Il fut aussi, cette année, le théâtre d’un geste fort de solidarité. Nombreux furent les participants à arborer le keffieh palestinien, en écho aux souffrances d’un peuple que l’on n’oublie pas.

La présence remarquée de l’ambassadeur de l’État de Palestine a renforcé cette dimension politique de la culture, rappelant que les mots, parfois, portent plus loin que les discours. « La culture est un pont entre les peuples, un espace de paix et de mémoire partagée », a-t-il déclaré à la presse.

En fin de journée, un cortège d’auteurs djiboutiens a défilé dans la grande salle, saluant avec l’ouverture d’un salon qui, pour la troisième année consécutive, conjugue l’amour du verbe à celui de l’histoire. Une manière, aussi, de rendre hommage à une tradition intellectuelle qui refuse de s’effacer.

Entre pages tournées, récits partagés et regards complices, cette édition 2025 du Salon du Livre aura rappelé que la littérature, loin d’être une simple évasion, est aussi un acte de mémoire, un geste de transmission, et parfois, un cri silencieux contre l’oubli

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