Exploration martienne : « Le facteur humain jouera un rôle primordial »

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Exploration martienne : "Le facteur humain jouera un rôle primordial"

Africa-Press – Djibouti. Michel Nicolas: Ils seraient nombreux et totalement inouïs. En raison, d’abord, de l’éloignement: jamais un groupe d’individus n’aura réalisé une expédition aussi lointaine, en étant coupés du reste de l’humanité pour un voyage spatial de deux ou trois ans… sans possibilité de retour anticipé en cas de problème !

Depuis Mars, notre planète apparaîtra en outre comme un petit point lumineux, une étoile parmi les autres: ce sera la première fois qu’un humain ne verra plus vraiment la Terre de ses yeux, et il est extrêmement difficile de prédire l’impact d’une telle situation. Les astronautes ne pourront du reste pas communiquer en temps réel avec le centre de contrôle, puisqu’à de telles distances, les délais de réponse peuvent se compter en dizaines de minutes. L’équipage devrait donc faire preuve d’une très grande autonomie face aux éventuels dangers, aléas et situations d’urgence, à une échelle jamais mesurée encore dans l’exploration humaine.

« Les dimensions psychologique et sociale joueront un rôle de premier plan »
Sciences et Avenir: Comment favoriser l’adaptation des astronautes ?
Michel Nicolas: Ils seront sélectionnés en premier lieu pour leurs aptitudes physiques et professionnelles, comme pour toutes les missions spatiales. Mais dans le cadre d’un long périple vers Mars, les dimensions psychologique et sociale joueront un rôle de premier plan.

Depuis les années 1990, de nombreuses expériences simulant certains aspects d’un voyage martien dans des environnements dits isolés, confinés et extrêmes – au sein de la station polaire Concordia par exemple – ont pointé l’importance des compétences relationnelles, telles les capacités à communiquer, gérer les frustrations et exprimer ses émotions de manière socialement acceptable, afin d’éviter les conflits notamment.

Les liens s’établissant autour de valeurs communes, l’exploration spatiale en particulier, seraient aussi très bénéfiques. Et il serait primordial de trouver un bon équilibre entre les charges de travail génératrices de stress, les périodes d’inactivité et des loisirs préférentiels – musique, photographie, etc. – favorisant la récupération et la santé mentale des astronautes.

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