Africa-Press – Gabon. Les accusant de faire du populisme, travestissant la réalité et mentant aux Gabonais, Ali Bongo, probable candidat à sa propre succession, n’a pas manqué d’attaquer, le 31 décembre dernier, certains de ses adversaires de l’opposition avec lesquels il envisage néanmoins de discuter dans quelques mois.
S’il a répondu favorablement à leur demande d’organiser une nouvelle concertation politique avant la tenue des prochaines élections prévues cette année, Ali Bongo n’a pourtant pas manqué l’occasion de tacler ses adversaires de l’opposition à l’occasion de sa présentation des vœux, le 31 décembre dernier. Il les a accusés de refuser de voir les succès «indéniables» enregistrés par le gouvernement ces dernières années, et de tenter d’accréditer l’idée qu’ils régleraient tous les problèmes d’un coup de baguette magique.
«Certains de nos concitoyens ont choisi la voie du populisme, le cancer de la démocratie», a-t-il regretté, indiquant qu’«à la différence du responsable politique qui cherche à faire, le populiste, lui, cherche à plaire. Son arme : le travestissement de la réalité, le mensonge». Aussi, le président de la République, probable candidat à sa propre succession lors de la prochaine élection, a-t-il invité les populations «à ne pas écouter ni les cassandres qui disent que rien ne marche ni les charlatans qui disent qu’avec eux tout irait mieux». En somme, à faire preuve de maturité et de responsabilité.
À l’adresse de l’opposition dont une partie travaille actuellement à la recherche de stratégies pour rendre possible l’alternance au sommet de l’État, Ali Bongo s’est montré un brin provocateur : «Dans une démocratie, il est important que face à une majorité, il y ait une opposition. Encore faut-il que cette opposition fasse preuve de lucidité et d’objectivité.»
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