Africa-Press – Gabon. Ces dernières années, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a sensiblement augmenté les prix de l’eau et de l’électricité. Alors que l’actuelle équipe dirigeante assure que les prix de vente n’ont pas été revalorisés malgré l’augmentation des prix des combustibles, le Premier ministre de la transition l’invite à faire payer au consommateur «ce qu’il doit, pas ce qu’on veut lui faire payer».
Le 11 octobre, Raymond Ndong Sima, le Premier ministre de la transition a reçu en audience le directoire de la Société d’énergie et d’eau (SEEG) conduite par le président du conseil d’administration Christophe Jocktane Lawson. Alors que la SEEG procède ces dernières années à des augmentations de prix sans les annoncer, les problèmes de facturation et la problématique de la restructuration de l’entreprise étaient au centre des échanges. «Nous avons plusieurs problèmes», a déclaré le PCA évoquant des problèmes d’efficacité opérationnelle, et la faiblesse de rendement de la production d’eau et d’électricité. «Nous avons des problèmes en termes d’efficacité de la gestion courante en ce qui concerne notamment la mise au pas de nos collègues», a-t-il assuré.
Christophe Jocktane Lawson évoquait tout aussi, des problèmes liés à l’augmentation des prix de combustibles qui selon lui, «ont vraiment fragilisé notre exploitation» et «ne sont pas traduits par une revalorisation de nos prix de vente». Nouvelle augmentation des prix en vue ?
«Je ne suis pas sûr que recapitaliser la société réglerait le problème», a déclaré Raymond Ndong Sima comparant la situation de la SEEG à un tonneau des Danaïdes. «Est-ce que le début du problème ce n’est pas dans le corps de métier même de la SEEG ?» a interrogé le Premier ministre de la transition rappelant que le but de la SEEG est de produire de l’eau et l’électricité ; de vendre cette eau et cette électricité. Mais surtout, dit-il, «de vendre la totalité de cette eau et la totalité de cette électricité au juste prix et en faisant en sorte que celui qui doit payer paie effectivement ce qu’il doit, pas ce qu’on veut lui faire payer».
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