CNAMGS : Le Syna monte au créneau

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CNAMGS : Le Syna monte au créneau
CNAMGS : Le Syna monte au créneau

Africa-Press – Gabon. Dénonçant le malaise qui prévaut au sein de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale, le Syndicat national des agents (Syna-CNAMGS) s’est dit contre la mise de la Caisse sous pavillon de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) et les agissements du directeur général. Le Syndicat appelle les ministres de la Santé et du Travail à mettre en place une commission pour sortir de la crise et se réserve le droit de lancer un mouvement de grève le 14 novembre.

Reclassement général et formation des agents, prise en charge sanitaire des agents et leurs ayant-droits, octroi du crédit automobile et réformes aux agents, acquisition des parcelles pour les agents. Quatre mois après le dernier mouvement de grève, le Syna-CNAMGS dit attendre toujours la prise en compte de ses revendications. Il accuse Sévérin Anguilé le directeur général de la CNAMGS de minimiser les revendications des agents. «Actuellement il clame haut et fort devant ses collaborateurs qu’il bénéficierait de la confiance de la FEG et plus précisément de monsieur Oyima et qu’il serait maintenu à son poste», a déclaré le président du Syna-CNAMGS.

Près de 300 milliards de dettes de la FEG auprès de la CNAMGS ?

Selon Joseph Gaétan Nkoghe, les partenaires sociaux sont victimes de menaces de licenciement, harcèlement moral, affectations disciplinaires et bien plus. «Le directeur général ne travaille qu’avec ceux qui lui font allégeance. Il nargue et menace les cadres et les agents de les virer, car il dit à qui veut l’entendre que la FEG va le maintenir à ce poste», a-t-il commenté. Les syndicalistes dénoncent une gestion approximative des ressources humaines au sein de la CNAMGS et s’ils indexent certains cadres comme étant ceux à l’origine des maux qui minent cette Caisse, ils accusent Sévérin Anguilé d’avoir transféré «on ne sait où», 500 millions de francs CFA qui étaient logés à la CDC.

«Nous nous interrogeons sur les motivations de la FEG qui se positionne comme une solution miracle de la CNSS et de la CNAMG», a déclaré Joseph Gaétan Nkoghe. Ce d’autant plus que, dit-il, la FEG «est d’autant plus comptable des désidératas que rencontrent lesdites caisses». Pour le Syna-CNAMGS, la FEG ne peut être juge et partie, vu le montant de son ardoise au niveau des deux caisses et des litiges relatifs aux non-reversements et non déclaration des cotisations sociales des employés. Un état de fait qui impacterait considérablement leurs assurances et droits à la retraite. «À titre de fait majeur, les textes qui régissent les caisses ne souffrent d’aucun problème, seules les dettes de la FEG au niveau des caisses sont abyssales», a-t-il dit.

Une commission pour le règlement des revendications

À en croire son propos, il s’agit de près de 300 milliards de dettes de la FEG auprès de la CNAMGS. «La solution primordiale serait l’acquittement de cette dette par la FEG», a déclaré Joseph Gaétan Nkoghe. De plus, selon le syndicat, «ayant déjà occupé la présidence de la Caisse, il serait anormal que la CPG, ancien nom de la FEG reprenne la présidence du Conseil d’administration de la Caisse». Le Syna-CNAMGS assure qu’un audit sur les recours gracieux pourra montrer les abus et le niveau de traitement fait par le directeur général aux entreprises membres de la FEG. «Au niveau des recours gracieux, le directeur général foule au pied les dispositions réglementaires de l’institution, car dans ce cas, il n’a pas compétence, mais il n’en a que faire», a lâché le président du Syna-CNAMGS.

Lui et les autres partenaires sociaux disent interpeller le président de la transition, le ministre de la Santé et le ministre du Travail sur «l’urgence de la mise en place d’un dialogue social en vue de répondre aux revendications des salariés et de diligenter un audit indépendant sur les questions soulevées». Ils sollicitent les deux ministres pour la mise en place d’une commission qui devrait plancher sur les revendications du personnel, les abus et le manque de respect des institutions par le directeur général. Autant de choses qui, affirme Joseph Gaétan Nkoghe, «ne nous permettent plus d’être en confiance vis-à-vis de ce dernier». Faute de quoi, a-t-il prévenu, «nous nous réservons le droit de rentrer en grève dès le mardi 14 novembre 2023».

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