Africa-Press – Gabon. Au-delà de la lutte contre la vie chère présentée comme principale raison de la modification de la mesure repoussant à 8 ans l’âge limite des véhicules d’occasion admis à l’importation, le ministre des Transports défend «une mesure incitative» à l’endroit des Gabonais, pour les intéresser au métier de taximan.
Le contraire aurait surpris. Le capitaine de vaisseau Loïc Dieudonné Ndinga Moudouma, ministre des Transports, de la Marine marchande et de la Mer, salue la récente modification de la mesure ayant repoussé de 5 à 8 ans l’âge limite des véhicules d’occasion admis à l’importation au Gabon. Officiellement, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a présenté cette mesure comme un des moyens de lutte contre la vie chère.
«Un véhicule de cinq ans, c’est pratiquement un véhicule neuf. Or, il s’est trouvé que très peu de Gabonais pouvaient, à ce moment-là, s’offrir une voiture», renchérit le membre du gouvernement, non sans rappeler que la mesure initiale datant de 2016 avait été «largement impopulaire», bien que les autorités de l’époque l’avaient justifiée par leur volonté de lutter contre la pollution de l’air dans le pays et les changements climatiques à une plus grande échelle.
Faire des Gabonais des taximen
«Quand on va à huit ans, le prix du véhicule à l’importation a déjà baissé. On s’approche déjà du citoyen gabonais de 2e classe, qui peut prétendre s’acheter un véhicule», estime le membre du gouvernement qui y voit également «une mesure incitative» liée aussi bien à la lutte contre le chômage des jeunes qu’à une vieille ambition: la gabonisation du secteur des transports en commun.
«Nous voudrions que les jeunes Gabonais s’approprient totalement le métier de taximan», a réitéré Ndinga Moudouma.
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