Africa-Press – Gabon. Au Gabon où une bonne partie de l’opinion s’interroge sur ce qu’il s’est passé avec le Parti démocratique gabonais (PDG) qui s’est remis en scène sans avoir été rappelé à l’ordre après les recommandations que le Dialogue national inclusif (DNI), le conseiller spécial en charge du département Communication du président de la République a estimé, le 16 octobre, que le peuple ne s’est pas exprimé sur cette question. «Si tant est que le PDG est impopulaire, on le verra dans les urnes», a lâché Télesphore Obame Ngomo.
Que s’est-il passé avec le Parti démocratique gabonais (PDG) ? Depuis la rentrée politique de l’ex-parti au pouvoir, une bonne partie de l’opinion s’interroge, tant le PDG s’est remis en scène sans avoir été rappelé à l’ordre alors que le Dialogue national inclusif (DNI) qui s’était prononcé pour l’ouverture d’enquêtes sur les agissements de ses dirigeants anciens et actuels, avait tout aussi recommandé sa suspension pour une période de trois ans.
Fallait-il nécessairement ce rappel à l’ordre ? «Lorsqu’il y a eu le Dialogue national inclusif, il y a eu des recommandations. Ce n’était pas des décisions», a répondu le 16 octobre, le conseiller spécial du président de la République en charge du département Communication.
«Plus précisément 38 000. Vous vous doutez bien que lorsqu’il a fallu rédiger la Constitution et d’autres textes qui peuvent accompagner l’esprit de la Constitution, les 38 000 n’ont pas été retenues», a poursuivi Télesphore Obame Ngomo. «La suspension du PDG n’a pas été retenue», a-t-il soutenu.
Lors de cette rentrée politique, Paul Biyoghe Mba affirmait que le PDG doit être disposé à apporter son soutien responsable au président du CTRI et au CTRI tout entier dès lors que les intérêts globaux de ce parti «sont garantis comme cela est bien perceptible actuellement», laissant croire que Brice Clotaire Oligui Nguema et le CTRI ont joué un rôle majeur dans la reprise des activités du PDG.
Éviter une faute devant l’histoire
Mais le conseiller spécial affirme, faisant tout aussi allusion au «Oui» du PDG au référendum, «ce n’est pas le CTRI ou le président de la Transition qui a sollicité le soutien de ce parti politique. Ils se sont librement exprimés comme bien d’autres ont choisi de soutenir le Non». «À partir de là que voulez-vous qu’on dise si ce n’est de respecter la liberté des uns et des autres ?» a-t-il interrogé estimant que la meilleure manière de faire le procès du PDG ou d’appeler à sa fin, c’est sur le terrain. «C’est le peuple qui va déterminer», a-t-il dit. Dans sa démarche, il rappelle que lorsque l’Union nationale (UN) avait été dissoute des voix qui croyaient en la démocratie et en la liberté d’expression avaient fustigé ce caractère dictatorial de dissoudre un parti politique.
Pour lui, il ne revient donc pas aux dirigeants actuels de reprendre les mêmes travers dénoncés autrefois. «Cela me paraît être une erreur, une faute devant l’histoire. Laissons à chaque fois le peuple juger», a-t-il déclaré. «Si on considère que le PDG est faible, le PDG ne vaut rien, alors c’est sur le terrain que nous devons observer la démonstration de la faiblesse ou la petitesse du PDG», a-t-il enchaîné. «Si tant est que le PDG est impopulaire, on le verra dans les urnes. Laissons le peuple décider. Considérons que la question du PDG seul le peuple décidera dans les urnes», a conclu Télesphore Obame Ngomo.
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