Mairie Contre Encombrements et Épaves Anarchiques

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Mairie Contre Encombrements et Épaves Anarchiques
Mairie Contre Encombrements et Épaves Anarchiques

Africa-Press – Gabon. Conformément à la communication officielle du 28 mai 2025, le délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, a lancé, ce jeudi 26 juin 2026, une vaste opération de libération du domaine communal. Accompagné de ses adjoints et des services municipaux, il a entamé, dans les 2e et 3e arrondissements, une intervention structurée en deux phases: enlèvement des épaves et encombrants, puis destruction des emprises illégales. Appuyée par les textes réglementaires en vigueur, cette campagne entend restaurer l’ordre urbain, mettre fin à l’occupation anarchique du domaine public et responsabiliser les populations.

Ce jeudi 26 juin marque ainsi le passage à la phase opérationnelle de la campagne de lutte contre l’insalubrité et l’occupation irrégulière des espaces publics à Libreville. Sur le terrain, les équipes municipales ont entamé les premières interventions conformément à l’échéance fixée dans le communiqué du 28 mai 2025, diffusé sur la chaîne de télévision publique. Un délai de quinze jours avait été accordé aux occupants pour se mettre en conformité. Désormais, les opérations d’enlèvement et de démolition sont engagées sans délai.

Le délégué spécial, Adrien Nguema Mba, a précisé que l’opération se déroulera en deux étapes complémentaires. La première consiste à nettoyer le domaine communal par l’évacuation des épaves de véhicules abandonnés, des déchets encombrants et de toute obstruction visible. La seconde étape prévoit la démolition systématique des installations anarchiques, notamment les garages improvisés, les stations de lavage illégales, les constructions irrégulières ainsi que toute autre forme d’occupation illégale de l’espace public.

« C’est un message que je lance à toutes ces populations qui doivent dégager, vu le domaine communal. La première phase, c’est enlever les épaves, enlever les encombrants. Et la deuxième phase sera la casse de tout débordement », a indiqué le Délégué spécial.

Une action pour les populations avant tout

Si cette initiative peut paraître coercitive, le Délégué spécial insiste sur sa finalité: assainir le cadre de vie des habitants, améliorer la circulation urbaine et protéger les espaces publics. « Ce qu’on fait, ce n’est pas d’abord pour l’Hôtel de Ville. C’est d’abord pour les populations de Libreville… L’emprise sur la voie communale obstrue les voies et empêche une meilleure circulation », a-t-il souligné.

Dans cet esprit, les populations sont appelées à adopter des comportements responsables, et à abandonner des pratiques devenues trop fréquentes: installation sauvage de garages, dépôts de déchets volumineux sur la voie publique, ou encore constructions en dehors de tout cadre légal.

Des bases juridiques claires

L’opération s’appuie sur plusieurs textes en vigueur, notamment la loi organique n°001/2014 du 15 juin 2015 relative à la décentralisation, l’ordonnance n°6/2012 du 13 février 2012 sur les règles générales d’urbanisme en République gabonaise, ainsi que l’arrêté municipal n°000310 du 20 octobre 2004 portant règlement sanitaire d’hygiène et de salubrité publique dans la commune de Libreville. Ces bases juridiques permettent aux services municipaux d’intervenir sans nécessiter de nouveaux avertissements.

Avec cette campagne, la mairie entend rompre avec l’image d’un État laxiste, souvent reprochée. « Pendant longtemps, on a traité l’État de laxisme. On a dit que l’État, c’était un lion dormant. Maintenant, le lion se réveille », a lancé Adrien Nguema Mba, dans une déclaration à la fois symbolique et déterminée.

L’opération se poursuivra dans la durée et s’étendra progressivement à d’autres arrondissements de la capitale. Le Délégué spécial l’a affirmé: « Je peux vous assurer que cette opération, qui se décline en deux phases, va continuer et va durer », a-t-il insisté. L’objectif est double: restaurer l’ordre public urbain, et installer une culture durable de responsabilité collective.

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