Africa-Press – Gabon. Météo France annonce une semaine agitée sur les plages de Bretagne, de la Manche et du golfe de Gascogne. Des vagues de quatre à cinq mètres de hauteur vont déferler à partir de ce mardi 26 août en Bretagne et en Manche. Elles sont susceptibles de provoquer des submersions marines locales. Ce phénomène est du à l’effet de la tempête Erin qui a affecté les côtes nord-américaines à la hauteur de la Caroline du Nord. Cette dépression a provoqué une forte houle qui a traversé l’Atlantique sur 5000 kilomètres.
Une houle, c’est une succession de vagues à l’instar des ondes créées par un caillou jeté dans l’eau. La tempête américaine a été assez puissante pour générer cette ondulation puissante qui s’est déplacée par sa propre énergie. On peut parfaitement suivre ce déplacement de milliards de tonnes d’eau sur le site de Mercator Ocean. La surface de l’océan est en effet désormais connue avec une précision de quelques centimètres grâce à l’observation satellitaire.
Entre 1992 et 2006, le satellite Topex-Poséidon a initié cette surveillance, suivi par les trois satellites Jason (2001, 2008, 2016) et enfin par SWOT (Surface Water Ocean Topography, lancé en 2022). L’organisation intergouvernementale européenne Mercator Ocean agrège les données satellitaires et les observations in situ sur le site qui donne l’état physique, chimique et biologique de l’océan, dont les hauteurs de vague.
La houle, un phénomène très prévisible
En Atlantique, la houle est un phénomène prévisible à 16 jours du fait de l’inertie du milieu aquatique (cinq jours pour l’atmosphère). Elle est constituée de crêtes distantes en moyenne d’environ 150 mètres, soit 12 à 13 secondes entre chacune d’entre elles. Plus l’écart entre deux vagues est important, plus la houle est puissante au moment de son déferlement le long des côtes.
La hauteur indiquée par Météo France est celle de pleine mer. Les vagues peuvent être localement plus hautes et puissantes selon la configuration des fonds proche du littoral qui freinent plus ou moins la houle. C’est le cas notamment à Nazaré au Portugal, où un canyon sous-marin très profond empêche la houle d’être freinée. L’état de la mer bénéficie d’une échelle dite de Douglas. Elle compte dix classes de valeur entre le 0 de la mer calme et le 9 de la mer énorme en passant par le 2 de la mer belle, le 4 de la mer agitée, le 5 de la mer forte et le 7 de la mer grosse.
Cet événement météo est atypique car il se déroule par beau temps et à une période d’ordinaire calme. Météo France indique qu’après une accalmie mercredi, la mer sera de nouveau grosse jeudi avec de nouveaux des vagues de quatre à cinq mètres de haut. Mais cette fois-ci, il ne s’agira pas d’une houle énergétique, mais d’une mer de vent, généré par des vents qui souffleront jusqu’à 55 km/h vendredi.
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