Déguerpis D’Owendo Appellent au Secours Avant Rentrée

1
Déguerpis D'Owendo Appellent au Secours Avant Rentrée
Déguerpis D'Owendo Appellent au Secours Avant Rentrée

Africa-Press – Gabon. Sans abris depuis le 30 juin, des familles entières du Carrefour SNI d’Owendo lancent un cri de détresse face aux pluies, et à la rentrée scolaire qui s’annonce.

Tristesse et désarroi se lisent sur les visages des déguerpis du Carrefour SNI d’Owendo. Désormais, leurs habitations ne sont plus que de simples souvenirs. «Nous nous sommes retrouvés à la rue depuis le 30 juin 2025. Voyez-vous que, jusqu’aujourd’hui, nous, on est comme des mendiants? C’est quelqu’un qui avait sa maison, qui s’est trouvée dans la rue, tu deviens mendiant. Il faut aller louer ou tu dors dans la rue. Vous avez remarqué avec vous-même que les gens ici vivent à la belle lune. Et c’est ce qu’il est difficile de supporter», a expliqué une victime sur Radio Gabon

«On a été surpris par les 72 heures. Même la rosée d’hier soir, les enfants et moi, ça s’est disputé sur le matelas. Pour un peu arranger la toiture, certaines choses, on se mouillait», ajoute une autre. À l’approche de la rentrée des classes, les parents d’élèves de cette zone ne savent plus où donner de la tête. «Au nom de toute la population déguerpie, je pense qu’il serait temps et utile, voici la saison des pluies. Nous avons des enfants scolarisés, on ne sait à quel saint se vouer, où aller les inscrire, où aller se loger. Je suis un retraité, comment faire? La rentrée, qu’est-ce qu’on va faire? Comment est-ce qu’on va vivre?»

Pour le président du collectif des déguerpis du Carrefour SNI, André Eyéné Ngua, il serait temps que le gouvernement se souvienne d’eux. C’est la seule chose qu’ils demandent aux plus hautes autorités, en l’occurrence au président de la République. «La rentrée scolaire est en train d’arriver. Là, nous sommes démunis. Il y a des mamans qui dorment face à la pharmacie sur la route du lycée technique, à plein air», a martelé André Eyéné Ngua avant d’ajouter: «Ici, aux deux antennes, vous partez dans le quartier qu’on appelle Malabo, c’est pareil, c’est le même scénario. Face à ça, vraiment de tout cœur, c’est le cœur d’un père meurtri qui parle. Au nom de tous les déguerpis, monsieur le président, monsieur le vice-président, ainsi que les autres membres du gouvernement, venez-nous en aide. On n’en peut plus».

En attendant une réponse des autorités, le collectif des déguerpis du Carrefour SNI a effectué des dépôts de courrier à la mairie d’Owendo, au ministère des Affaires sociales et au Conseil économique, social et environnemental, afin que leur situation soit prise en compte.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Gabon, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here