Apparition d’Hervé Patrick Opiangah et Innovations Sogada

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Apparition d'Hervé Patrick Opiangah et Innovations Sogada
Apparition d'Hervé Patrick Opiangah et Innovations Sogada

Africa-Press – Gabon. Pour sa première apparition publique depuis plusieurs mois, Hervé Patrick Opiangah a présenté, ce lundi 15 septembre, les nouvelles unités de sa ferme agricole, à Meyang, dans la commune de Ntoum. À la Société gabonaise de développement agricole, Sogada, un investissement sur fonds propres de plus de 16 milliards de francs CFA, trois unités de production ont été visitées, alliant artisanat et ultramodernisme. Mais, le nec plus ultra est la nouvelle unité de production de chips, à près de 800 millions de francs CFA, prête à entrer en service. Toutefois, il ne reste que les autorisations, notamment de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), pour qu’elle mette ses produits sur le marché national et international.

Alors que les autorités envisagent la fin de l’importation des poulets de chair d’ici à janvier 2027, c’est le temps pour les nationaux de s’illustrer dans la recherche de solutions durables pour inverser la tendance des importations. Raison pour laquelle, le président-directeur général (PDG) de la Société gabonaise de développement agricole (Sogada), Hervé Patrick Opiangah, qui s’illustre déjà dans ce secteur, a présenté, ce lundi 15 septembre, les nouvelles unités et les activités de sa ferme, à 16 milliards de francs CFA sous fonds propres, située à environ 55 kilomètres de Libreville, au village Meyang. La vedette a été cette unité de production de chips qui devrait entrer en service dans quelques semaines.

Structure inédite en Afrique centrale

Située à Méyang, à environ 55 kilomètres de Libreville, la Sogada, créée en 2013, s’impose aujourd’hui comme un acteur incontournable du secteur agricole au Gabon. Avec sa ferme étendue sur 162 hectares, dont 20 à 25 hectares déjà bâtis, cet espace est une structure inédite en Afrique centrale. Et Hervé Patrick Opiangah, son promoteur, qui y a fait sa première apparition publique depuis plusieurs mois, a salué avec fierté cet accomplissement, ce «projet de vie», a-t-il dit. «Nous avons commencé en 2017 à déforester. Nous avons acquis les titres fonciers et sécurisé cet investissement conséquent», a-t-il fait savoir.

Entreprise illustrant la vision nationale d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, un objectif soutenu par les plus hautes autorités gabonaises depuis longtemps, la Sogada va bientôt mettre sur le marché des «Chips made in Gabon». Son unité de production ultra moderne, pour garantir une qualité de produits finis irréprochables, est déjà en place et n’attend plus que les autorisations réglementaires pour entrer en service.

Ainsi, le marché gabonais, voire sous-régional et régional, aura des produits finis à base de banane plantain, de taro, de patate et de pomme de terre. Et le promoteur sait déjà d’où proviendra la matière première. «Beaucoup de nos mamans perdent de la banane parce qu’elle n’est pas vendue dans les temps qu’il faut. Nous avons pris en compte ce paramètre et nous savons exactement à qui nous adresser», a-t-il dit lors de la vise de cette usine qui enregistre 45 à 50 employés au départ et devant produire environne 7000 paquets de chips par jour.

Générer 1 000 emplois directs et environ 600 emplois indirects, tout en aidant le Gabon à réduire sa dépendance à l’extérieure

Par ailleurs, la Sogada se distingue par ses deux autres segments de production à savoir l’élevage artisanal, l’élevage industriel ; toutes des sections dédiées aux poules pondeuses. Elles disposent d’une main-d’œuvre déjà composée de plus de cinq centaines d’agents. Un nombre devrait doubler grâce à de nouveaux bâtiments de dernière génération, apportant avec eux une soixantaine de nouveaux emplois à l’usine. «Aujourd’hui, nous avons dix poulaillers artisanaux pouvant accueillir de 25 000 à 30 000 sujets chacun, tandis que l’élevage industriel compte deux bâtiments d’une capacité totale de 120 000 oiseaux, passant de 85 000 à 150 000 sujets d’ici début 2026», a détaillé M. Opiangah.

Le défi de la Sogada reste la maîtrise des coûts, notamment ceux liés à l’alimentation des animaux qui représentent 75% du chiffre d’affaires brut. Pour répondre à cette contrainte, l’entreprise prépare un projet ambitieux de culture locale de maïs et soja sur 5 000 hectares. Un projet devant réduire progressivement l’importation de l’aliment. «Ce projet devrait générer 1 000 emplois directs et environ 600 emplois indirects, tout en aidant le Gabon à réduire sa dépendance à l’extérieure», a confié le PDG, relevant l’impact économique et social significatif de ce projet.

La qualité et la biosécurité sont également au cœur du modèle de développement de la Sogada. Grâce à un strict protocole d’entrée pour le personnel, comprenant plusieurs SAS de désinfection et de changement de tenue, les risques de contamination sont minimisés. Un processus rigoureux, explique-t-il, ayant permis de passer d’une perte de milliers d’animaux, en quelques nuits, à une maîtrise quasi parfaite des élevages. Hervé Patrick Opiangah insiste sur un fait: «le secret, c’est d’abord les hommes». «Sans leur engagement et leur rigueur, aucun processus ne peut réussir durablement», a-t-il fait remarquer.

Une véritable «vision de vie, un projet de vie»

Pour lui, la Sogada n’est pas seulement un projet économique. C’est une véritable «vision de vie, un projet de vie» portée par un état d’esprit et espérant participer à la recherche de l’autosuffisance et de la souveraineté alimentaire dans le pays. Dans ce contexte, le PDG de la Sogada résume ainsi la mission de son entreprise: «au-delà du chiffre d’affaires, la dimension humaine est primordiale. Notre objectif est que le Gabon puisse produire localement et nourrir ses populations avec fierté, en valorisant le savoir-faire gabonais». Une dynamique participant de la volonté nationale de faire en sorte que le Gabon atteigne l’autonomie alimentaire dès 2027.

À Méyang, à la ferme de la Sogada, Hervé Patrick Opiangah a également mis en avant la réussite du transfert technologique et l’intégration locale. Ceci d’autant plus que les technologies modernes sont particulièrement intégrées dans ces structures. «Nous avons implanté des technologies sud-africaines et européennes, de pointe, et formé nos jeunes pour qu’ils maîtrisent ces savoir-faire. Aujourd’hui, nous sommes fiers de dire que 95% de notre production est du ‘Made in Gabon 100%’», a-t-il déclaré. Une performance qui fait de la Sogada un modèle et un espoir pour l’agriculture gabonaise et la souveraineté alimentaire nationale. L’immersion au sein de cet espace a également permis de visiter les usines modernes de conditionnement des œufs, les poussinières, ainsi que les élevages de porcs.

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