Africa-Press – Gabon. À la suite d’un premier tour très contesté et marqué par plusieurs irrégularités, le second tour des élections législatives s’est déroulé, le samedi 11 octobre, dans soixante-sept circonscriptions. Si sur les réseaux sociaux, quelques vidéos de contestation et dénonciation des fraudes ont été relevées, il reste que ce vote s’est mieux déroulé, selon les participants, que sa première phase. L’affluence n’a cependant pas été au rendez-vous.
Conformément à la loi, les électeurs gabonais sont retournés, le 11 octobre, aux urnes pour départager les candidats arrivés premier et deuxième dans les soixante-sept circonscriptions en jeu. Le scrutin de samedi a permis d’élire et de compléter la liste des 145 députés devant siéger dans la première Assemblée nationale de la Ve République.
Pour ce second tour, les électeurs ont été appelés à se mobiliser pour accomplir leur devoir civique dans un contexte de vigilance accrue et de fortes attentes quant à la transparence du processus électoral. Ce, au regard des irrégularités et surtout des cas de fraude dénoncés le 27 septembre dernier, date du premier tour cumulé avec les locales.
L’affluence n’a pas été au rendez-vous
Sur le terrain, dans les centres de vote visités, comme à l’école publique de Dragages, à Sibang, dans le 6e arrondissement de Libreville ou à l’école publique de Venez-Voir, dans le 3e arrondissement, l’engouement a d’abord été timide. Si les bureaux ont été ouverts très tôt, en matinée, l’affluence n’a pas été au rendez-vous. Toutes choses ayant amené les acteurs du processus électoral à relever un manque de sensibilisation autour du second tour, tentant ainsi d’expliquer le peu d’engouement par rapport au premier tour. Toutefois, l’essentiel des personnes rencontrées ont laissé entendre que ces opérations se sont déroulées dans le calme et en conformité avec les dispositions juridiques.
Avant ce tour, les autorités, sur instructions du chef de l’Etat ont pris des mesures permettant de réguler les flux d’électeurs, de renforcer le contrôle des procurations, d’interdire la présence des candidats aux abords des bureaux après le vote, de faciliter la présence des observateurs et journalistes, et d’engager des poursuites judiciaires contre tout auteur d’infractions au code électoral ou de destructions de matériel tel que constatés lors du premier tour.
Environnement du vote apaisé
Au terme de la journée électorale, la représentante de la Mission d’observation des organisations de la société civile du Gabon (MOEOSC), Jeanne Clarisse Dilaba, a salué un scrutin apaisé. La mission indique que 94,9 % de bureaux de vote ont ouvert à l’heure. Les 5 % restants pourraient avoir été empêchés par des intempéries, entres autres.
Des informations ont été collectées dans les 1180 bureaux de vote couverts pendant le scrutin. Pour les chiffres, la Mission relève 100 % de présence des cinq membres obligatoires des bureaux de vote, 93,1 % de présence de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (Acer), 96,6 % des bureaux disposant d’un nombre suffisant de bulletins pour chaque candidat. Elle souligne que dans 98,4 % des bureaux observés, l’environnement du vote était apaisé. Pas de files d’attente constantes dans 90 % des cas.
Avant la fin de la journée, plusieurs plateformes numériques ont commencé à donner les tendances, voire des résultats. Toujours est-il qu’il revient au ministre de l’Intérieur et à la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du referendum (CNOCER) d’annoncer les résultats.
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