Africa-Press – Gabon. Tentait-il de s’enfuir? Avait-il reçu l’accord du personnel soignant et celui des agents de la police de sortir? Quoi qu’il en soit, le chauffeur du véhicule dont l’accident a fait deux morts et huit blessés lundi au PK13 a été mis aux arrêts après s’être curieusement retrouvé hors de l’hôpital militaire où il avait été admis en observation. Son véhicule, utilisé comme un « clando », n’était d’ailleurs pas en règle, affirment des sources.
Nouvel accident meurtrier sur la RN 1. Lundi 13 octobre 2025, aux environs de 11 heures, un véhicule de type Mazda BT-50 a violemment quitté la route au PK 13, dans le sens Bikélé–PK 12, causant la mort de deux passagers et faisant huit blessés. Selon les premiers éléments de l’enquête rapportés par le quotidien L’union, le véhicule, utilisé comme transporteur suburbain (clando) et conduit par J-T N, un militaire à la retraite, aurait percuté successivement un minibus Toyota Hiace, puis un Hyundai en stationnement avant de faire un tonneau.
«L’un des occupants du BT-50 est passé de vie à trépas sur-le-champ, tandis qu’un autre rendra l’âme au moment où les secours étaient en train d’évacuer neuf blessés (dont le chauffeur) à l’Hôpital d’instruction des armées Omar-Bongo-Ondimba de Melen», relatent nos confrères.
Un véhicule à problème, un conducteur suspect
Le journal relève également que l’intervention rapide des éléments du poste de police avancé de Bizango a permis de constater que le véhicule impliqué «ne serait pas tout à fait en règle». Était-il seulement habilité à rouler? Et de surcroît avec des passagers? Tout porte à croire que non, au que l’attitude affichée par le conducteur a interpellé les flics.
En effet, le comportement du chauffeur a retenu l’attention des enquêteurs. Alors qu’il était pris en charge à l’hôpital, J-T N «se serait subrepticement retrouvé hors de la structure hospitalière», suscitant des interrogations sur ses intentions. Tentait-il de s’enfuir? Avait-il reçu l’accord du personnel soignant et celui des agents de la police de quitter les lieux? Pas sûr. Quoi qu’il en soit, il a été aussitôt interpellé et placé en garde à vue pour les nécessités de l’enquête. Il devrait être déféré devant le parquet de la République près le tribunal de première instance de Ntoum dans les prochains jours. Les autorités cherchent à établir les responsabilités dans ce drame qui endeuille une fois de plus des familles gabonaises.
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