La Francophonie Aborde les Défis de l’IA à Libreville

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La Francophonie Aborde les Défis de l'IA à Libreville
La Francophonie Aborde les Défis de l'IA à Libreville

Africa-Press – Gabon. La capitale du Gabon a accueilli, ce mercredi 15 octobre 2025, la cérémonie d’ouverture du séminaire régional des correspondants nationaux d’Afrique centrale auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cet événement de trois jours est centré sur la thématique: «La diplomatie à l’ère de l’intelligence artificielle: enjeux, outils et perspectives pour l’Afrique centrale». Il s’agit donc d’un temps de convergence, de réappropriation et de projection vers une Francophonie plus proche des territoires, plus réactive et plus solidaire face à l’IA.

«La diplomatie à l’ère de l’intelligence artificielle: enjeux, outils et perceptives sur l’Afrique centrale», c’est autour de ce thème dans un séminaire qui s’est ouvert ce mercredi 15 octobre à Libreville, que les correspondants nationaux d’Afrique centrale auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie poseront les débats pendant trois jours à l’hôtel hibiscus. L’importance de cette rencontre a été soulignée par, le représentant de l’OIF pour l’Afrique centrale, Fademba Madakome Waguena, qui a rappelé que la francophonie est confrontée à de multiples défis mondiaux, tels que la fragmentation croissante du monde, la défiance envers le multilatéralisme, la multiplication des conflits, les ruptures démocratiques et le recul de l’état de droit. «Le multilatéralisme est indispensable pour une coopération internationale plus juste, efficace et inclusive. (…) La diplomatie est appelée à jouer un rôle déterminant pour sauvegarder le multilatéralisme et sauvegarder également la paix dans le monde».

L’objectif affiché par l’OIF pour l’horizon 2026 est, en effet, de faire émerger de ce séminaire un projet commun et fédérateur, capable de démontrer que la francophonie «agit et transforme» face aux mutations mondiales, qu’il s’agisse de culture, de jeunesse, d’environnement, de gouvernance ou d’innovation.

La diplomatie face à l’innovation technologique

Le président du Groupe des ambassadeurs francophones (GAF) de Libreville, Abdellah Sbihi, a mis l’accent sur la pertinence du thème choisi. Selon lui, il est impératif que la francophonie se dote des outils et des compétences nécessaires pour rester à l’avant-garde à l’heure où les technologies redéfinissent les modes de communication et de coopération. «Nous devons faire de l’innovation un vecteur de paix, de développement et de rayonnement culturel», a-t-il déclaré. Autrement dit, pour le président du GAF, les transformations de l’OIF exigent un engagement accru des diplomates pour accompagner la modernisation de l’organisation et promouvoir un multilatéralisme solidaire et efficace.

Dans le même sens, la secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères, Roseline Patricia Mboukou Foutou, a quant à elle insisté sur le rôle essentiel de la diplomatie francophone en Afrique centrale pour la mise en œuvre des initiatives de l’OIF. Elle a également reconnu que l’IA n’est plus une simple perspective futuriste, mais elle est déjà une réalité qui transforme profondément tous les secteurs de nos sociétés, y compris les relations internationales et la pratique diplomatique.

En outre, à l’ère de l’IA, la diplomatie ne peut rester figée. Elle doit donc se réinventer pour «anticiper les crises mondiales grâce à l’analyse prédictive, afin de soutenir la décision publique sur des données fiables et contextualisées, pour défendre la souveraineté linguistique, culturelle et informationnelle dans le cyberespace, mais surtout pour renforcer notre rayonnement international dans un monde de plus en plus interconnecté», a-t-elle recommandé.

Ainsi, cette rencontre d’après la diplomate, est également l’occasion de discuter de projets fédérateurs et innovateurs pour la région, tels que: ‘implantation de la maison TV5 Monde au Gabon, la transition écologique et l’entrepreneuriat agricole avec le programme « Soutien aux initiatives environnementales dans le Bassin du Congo». Mais aussi, le renforcement de l’autonomisation économique et sociale des femmes avec le fonds de solidarité «La francophonie avec Elles». Les participants ont été invités à transformer leurs atouts en puissance collective en partageant leurs expériences et en imaginant des actions régionales à fort impact.

Thécia Nyomba (Stagiaire)

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