Installation de 39 Magistrats Pour Renforcer la Transparence

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Installation de 39 Magistrats Pour Renforcer la Transparence
Installation de 39 Magistrats Pour Renforcer la Transparence

Africa-Press – Gabon. La Cour des Comptes a tenu, le 17 septembre 2025, son audience solennelle d’installation, marquant l’ouverture de l’année judiciaire 2025-2026. Au total, 39 magistrats et greffiers ont été officiellement installés, conformément aux articles 91 de la loi 40/2003 sur le statut des magistrats et 62 de la loi 3/2022 relative à l’organisation de l’ordre financier. La cérémonie, rehaussée par la présence d’autorités civiles, militaires et diplomatiques, consacre le redéploiement opérationnel de la juridiction financière dans un contexte de forte attente citoyenne en matière de contrôle des dépenses publiques.

L’audience solennelle de la Cour des Comptes du 17 septembre 2025, consacrée à l’installation des magistrats promus et des greffiers affectés, marque le démarrage effectif des activités de la juridiction financière pour l’année judiciaire 2025-2026. Au total, 39 magistrats et greffiers ont été installés: au siège de la Cour (2 présidents de chambre, 3 conseillers maîtres, 11 conseillers référendaires, 2 auditeurs supérieurs et 1 auditeur) ; au parquet général (4 procureurs généraux adjoints et 1 avocat général) ; dans les chambres provinciales, (2 présidents de chambre et 6 procureurs généraux) ; enfin, 5 greffiers affectés à la juridiction financière.

Cette installation revêt une portée symbolique majeure dans le contexte actuel de renforcement de la gouvernance. Le Premier Président de la Cour des Comptes, Alex Euv Moutsiangou, a insisté sur l’indépendance du juge financier comme fondement de l’État de droit. « La compétence du juge en termes d’impartialité est essentielle à son indépendance. Elle est pour la société la condition de sa confiance dans la justice », a-t-il souligné. Cette affirmation résume le défi majeur: restaurer la crédibilité d’une institution appelée à contrôler l’utilisation des fonds publics dans un contexte où l’opinion publique s’interroge sur son efficacité face aux soupçons de malversations financières.

La présence massive des autorités: ministre de la Réforme des Institutions, présidents de la Cour de Cassation et du Conseil d’État, procureur général de la Cour de Cassation, commissaire générale à la Loi et représentants diplomatiques, illustre l’enjeu politique attaché à cette juridiction. La procureure générale près la Cour des Comptes, Isabelle Rashiwa EP. Rolago, a mis en avant les valeurs fondatrices. « Une juridiction performante inspire la confiance. Cette performance a le sens de ce qu’elle sert à la collectivité. Chaque rapport, chaque arrêt, chaque recommandation est une pierre à porter à l’édifice de la bonne gouvernance », a-t-elle déclaré, définissant ainsi la responsabilité collégiale assignée aux magistrats fraîchement installés.

Le Premier Président a décliné les cinq fonctions constitutionnelles de la Cour: juger, compter, assister, évaluer, servir. Chacune exige une compétence spécifique mobilisant « des savoirs, des savoirs faire, et même des savoirs faire faire ». Pour les conseillers référendaires, il s’agit de mener des enquêtes sur la gestion de l’argent public « à charge et à décharge », en instruisant comme juges instructeurs. Au-delà du rapport d’infractions, les magistrats doivent assurer le contradictoire et conseiller la Cour sur la nature des décisions. Alex Euv Moutsiangou a précisé que cette compétence « constitue le gage de notre indépendance en termes d’état d’esprit ».

Cette installation, placée sous le signe de la modernité et de la rigueur, traduit la volonté politique d’en faire un pilier du relancement national et de la transparence républicaine. La Procureure générale a martelé que « servir à la Cour des Comptes, c’est faire honneur de vérité, de justice et, au bout du bout, de servir la République avec loyauté ». Les magistrats et greffiers fraîchement installés héritent d’une responsabilité colossale: restaurer la confiance du peuple dans les institutions de contrôle, garantir une gestion publique transparente et efficace, et combattre les dérives financières qui fragilisent l’État.

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