Africa-Press – Gabon. Réunies à l’initiative du Médiateur de la République, les femmes des confessions religieuses, des traditions et les médiatrices de la paix ont été mises à l’honneur pour leur rôle déterminant dans l’apaisement du climat social lors des dernières élections au Gabon. Entre reconnaissance, bilan et perspectives, cette rencontre a souligné l’importance du leadership féminin dans la consolidation de la paix.
À Libreville, le Médiateur de la République, Alexis Boutamba Mbina, a réuni les femmes issues des confessions religieuses, des traditions et les médiatrices de la paix afin de saluer leur engagement lors des dernières élections législatives et locales. Une rencontre de reconnaissance, mais aussi de réflexion, qui a mis en évidence la contribution déterminante de ces actrices au maintien de la cohésion sociale en septembre et octobre derniers.
Au plus fort du processus électoral, ces femmes ont multiplié actions de sensibilisation, démarches de médiation communautaire et initiatives interconfessionnelles pour prévenir tout débordement. Leur rôle, discret, mais essentiel, a permis d’apaiser les tensions et de préserver un climat propice au dialogue.
«Le but était déjà de faire un état de la situation sociale et politique que nous avons traversée, et du travail que nous avons accompli en amont», a expliqué Lynda Nzah Bekale, juriste et leader chrétienne, soulignant la nécessité de tirer des enseignements de cette expérience collective.
Prêtes à poursuivre avec la Médiature
Ce message de gratitude a été chaleureusement accueilli. Toutes se disent prêtes à poursuivre leur mission. «Nous avons déclaré que nous allons continuer à travailler, parce que, lorsque les femmes sont unies, elles peuvent engendrer de grandes choses», a affirmé Alexandra Messanhy, présidente de la Coordination catholique des femmes engagées. Pour elle, la paix ne peut se construire sans les femmes, capables de fédérer au-delà des appartenances religieuses ou communautaires.
Du côté des traditions, Benga Bengone a rappelé que les femmes gabonaises ont toujours œuvré pour éviter les troubles. Selon elle, la Médiature joue un rôle essentiel: «En cas de problème, on fait appel à la Médiature qui parvient à réunir toutes les obédiences». Elle estime que leur action, enracinée dans les valeurs ancestrales, est d’autant plus efficace qu’elle s’appuie sur «l’invisible», une force spirituelle que les femmes incarnent et mobilisent.
La rencontre a également ouvert la voie à une réflexion plus large sur le leadership féminin dans la consolidation de la paix. L’artiste Aziz’Inanga y a vu un signe d’espoir: «L’atmosphère de cette réunion nous fait croire que le renouveau est possible, la renaissance est possible».
Dans les tout prochains jours, un mémorandum rassemblant les recommandations des participantes sera rédigé et transmis au gouvernement. Un geste symbolique qui confirme la volonté du Médiateur de renforcer la prévention des conflits et de promouvoir un climat social durable.
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