PDG Critique l’Organisation des Législatives et Locales

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PDG Critique l'Organisation des Législatives et Locales
PDG Critique l'Organisation des Législatives et Locales

Africa-Press – Gabon. N’étant parvenu à faire élire qu’une vingtaine de parlementaires, le Parti démocratique gabonais (PDG) semble justifier sa déconvenue par l’absence de transparence et les nombreuses irrégularités observées lors des dernières législatives et locales. Sa secrétaire générale, Angélique Ngoma, note «un recul organisationnel et un affaiblissement circonstancié du jeu démocratique» qu’elle impute aux commissions électorales locales et consulaires.

Pour le PDG, l’engagement de Brice Clotaire Oligui Nguema en faveur de la diversité et de la pluralité des expressions politiques au Gabon n’a pas été suivi à la lettre lors des dernières élections législatives et locales. Angélique Ngoma y voit une raison principale: les conditions optimales de gestion de ces scrutins n’ont pas été créées et respectées par l’ensemble des parties prenantes. À la faveur d’une conférence de presse mardi 25 novembre 2025 au siège de Louis, dans le 1er arrondissement de Libreville, la secrétaire générale a livré un bilan sévère du processus électoral, pointant du doigt les insuffisances organisationnelles et les irrégularités constatées.

«Chaque citoyen a, sans doute déjà pour son propre compte, envisagé les enseignements qui s’imposent pour un processus qui a pour ainsi dire été altéré par divers manquements», a-t-elle affirmé en ouverture, soulignant le climat de désillusion qui a marqué ces scrutins. Le PDG regrette que les espoirs de renouveau démocratique aient été compromis.

L’ex-formation au pouvoir pendant plusieurs décennies au Gabon rappelle en effet que le retour aux urnes, après le référendum constitutionnel du 16 novembre 2024 et l’élection présidentielle du 12 avril 2025, devait incarner une étape décisive vers la consolidation institutionnelle. Or, selon le parti, «les promesses de transparence, de crédibilité et de sincérité du processus électoral ont été largement trahies par les acteurs institutionnels et politiques encore habités par les démons du passé».

Un recul organisationnel constaté

La secrétaire générale a insisté sur les multiples irrégularités relevées par les observateurs et les citoyens. «Le déroulement et la gestion de ces scrutins n’ont pas totalement répondu aux attentes légitimes du peuple gabonais», a-t-elle déclaré, évoquant «un recul organisationnel et un affaiblissement circonstancié du jeu démocratique». Des dysfonctionnements que le PDG attribue en grande partie aux structures organisatrices, en particulier aux commissions électorales locales et consulaires, bras séculiers de la Commission nationale d’organisation et de contrôle des élections et du référendum (CNOCER).

Malgré ce constat critique, le parti de Blaise Louembé se veut porteur d’un message de vigilance et de réforme. «Il reste du chemin à parcourir pour notre pays avant de parvenir à des scrutins régulièrement inclusifs, particulièrement crédibles et fiables, dans la sincérité des résultats et garantis par la loi, la morale publique et les bonnes pratiques et traditions républicaines», a estimé Angélique Ngoma dont le bilan s’inscrit dans un contexte où la société gabonaise attend encore des institutions électorales qu’elles renforcent leur crédibilité et leur impartialité, afin de restaurer la confiance des citoyens dans le processus démocratique.

À l’issue des derniers scrutins, le PDG compte à ce jour 21 députés titulaires et deux suppléants, auxquels s’ajoutent 5 sénateurs et 4 suppléants, soit un total de 26 élus nationaux pleins et 6 suppléants. «Une moisson à laquelle le parti n’a pas été habitué, mais dont il doit, à son corps défendant, se contenter pour l’instant», a reconnu la formation politique.

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