Africa-Press – Gabon. La Caravane du Transgabonais a fait halte à Lastourville, où acteurs publics et partenaires internationaux ont mis en évidence le rôle essentiel du hub logistique local dans l’acheminement du bois, tout en réaffirmant l’exigence d’une traçabilité rigoureuse pour lutter contre l’exploitation illégale.
La Caravane du Transgabonais, qui a traversé le pays du 26 au 30 novembre, a marqué une halte stratégique à Lastourville, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Lolo. Cette étape a réuni des représentants de la Setrag, de l’Agence française de développement (AFD), de l’Union européenne (UE) ainsi que du ministère de l’Économie, venus échanger avec les acteurs locaux sur les enjeux de la filière forestière, moteur essentiel de l’économie régionale.
Au cœur des discussions: le rôle grandissant du hub logistique de Lastourville, une plateforme de 1 400 m2 dédiée au conditionnement et à l’acheminement des grumes en direction de la Zone économique spéciale de Nkok et du port d’Owendo. Dirigé par Mike Mvoundzu, ce centre constitue aujourd’hui un maillon stratégique du transport du bois, grâce à la connexion ferroviaire assurée par la Setrag. Avec une capacité d’accueil de 600 containers, le hub a expédié 1 250 containers en 2024, confirmant le dynamisme du fret ferroviaire. Les essences les plus acheminées demeurent l’okoumé, l’azobé et le padouk, très prisées à l’exportation.
Mais l’efficacité du transport ne va pas sans un contrôle rigoureux des flux. Le commandant des Eaux et Forêts, Vianet Mihindou, a détaillé les procédures mises en place pour garantir la traçabilité du bois issu des concessions forestières. Chaque cargaison doit ainsi faire l’objet d’une vérification documentaire minutieuse, destinée à attester de son origine légale, avant d’être soumise à un contrôle physique en présence d’agents habilités. En cas d’irrégularité, la réglementation prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à la confiscation des grumes au profit de l’État.
À Lastourville, l’étape de la Caravane du Transgabonais aura donc permis de mettre en avant l’importance du transport ferroviaire dans la valorisation de la filière bois, tout en rappelant les exigences croissantes en matière de gouvernance forestière et de lutte contre l’exploitation illégale.
