Africa-Press – Gabon. Le campus numérique de l’Université Omar Bongo (UOB) a été, du 3 au 4 décembre, le théâtre d’une formation cruciale destinée à renforcer l’impact de la recherche gabonaise. À cet effet, des enseignants-chercheurs ont été intensivement formés aux techniques de montage de projets académiques, scientifiques et de développement dans le but de doter la communauté universitaire des outils nécessaires pour transformer une idée initiale en une réalisation concrète et, surtout, de mieux répondre aux appels à projets internationaux.
Une formation de trois jours lancée par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) du Gabon, en partenariat avec l’Université Omar Bongo (UOB), financée dans son entièreté par l’ambassade de France, s’est clôturée ce vendredi 5 décembre à Libreville. Destinée aux enseignants-chercheurs, alors que les appels à projets sont de plus en plus fréquents, la formation avait pour but de les outiller en compétences théoriques et pratiques afin de pouvoir monter un projet efficace et Smart. Dans ce sens, la didacticienne du français et membre de l’association en charge de la formation, Sabrina Nkone, a souligné l’importance de l’approche méthodologique. «Nous avons amené les participants à s’approprier le cycle de vie d’un projet, de la conception à sa réalisation factuelle par la matérialisation d’un projet finement élaboré», a-t-elle expliqué.
Aussi, la formation n’était pas purement théorique. Elle a mis l’accent sur la pratique, les participants travaillant à partir d’un appel à projets existant, notamment ceux de l’Agence universitaire de la Francophonie, simulant la réponse complète, de l’élaboration du budget et du chronogramme à la présentation orale devant des «bailleurs internationaux». Elle précise: «On part d’une idée, qu’il faut analyser le projet, il faut avoir cette compétence… il faut savoir élaborer des éléments qu’on appelle les cadres logiques, élaborer l’arbre à problèmes, l’arbre des objectifs, tenir compte de la budgétisation, tenir compte du chronogramme», a précisé Mme Kaba, insistant sur le fait qu’aucune composante n’a été laissée de côté.
Monter un projet loin de la technologie
Face à l’avancée technologique, la question des outils numériques a été abordée. S’il existe aujourd’hui des applications (comme GammaAI ou ChatGPT) pouvant faciliter certaines étapes, la formatrice a rappelé un principe essentiel: «Un logiciel ne remplacera jamais le cerveau humain. Le montage de projet reste d’abord une activité humaine, c’est d’abord la production de l’humain parce que les logiciels sont d’abord au service de ce que vous leur demandez en fait». Il a été noté par la même occasion que, les participants, représentant différents profils, ont été particulièrement réactifs et impliqués, ce qui témoigne, selon la formatrice, d’une réelle volonté d’acquérir ces compétences.
À l’issue de ces journées, l’une des participantes se dit ravie: «J’ai été outillée et suis aujourd’hui capable de monter un projet et de répondre également à un appel à projets», s’est-elle félicitée en invitant les organisateurs à rendre ce type d’initiative pérenne. «Il serait idéal que cela se pérennise et que cela s’étende sur d’autres secteurs, dans d’autres domaines que le domaine universitaire », a déclaré la participante. Cette cérémonie de clôture a été présidée par le directeur de l’École doctorale, le professeur Guy Serge Bignoumba, qui n’a hésité à féliciter les participants pour leur assiduité et leur côté réceptif, saluant également l’acquisition de ces compétences fondamentales. Il a conclu en exprimant le souhait que cette expertise se traduise par des contrats et des financements accrus pour la recherche gabonaise.
L’événement s’est achevé sur la remise des attestations et un cocktail de fin de formation, symbolisant l’espoir que ces nouvelles capacités permettront au Gabon de s’inscrire durablement et avec succès sur la scène scientifique et de développement internationale.
Thécia Nyomba (Stagiaire)





