Marcelin Mve Ebang Présente Son Commentaire Constitutionnel

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Marcelin Mve Ebang Présente Son Commentaire Constitutionnel
Marcelin Mve Ebang Présente Son Commentaire Constitutionnel

Africa-Press – Gabon. Au Palais Léon-Mba, siège de l’Assemblée nationale, l’ouvrage «Commentaire de la Constitution du 26 mars 1991» de Marcelin Mve Ebang a été officiellement présenté, le 16 décembre, lors d’une cérémonie empreinte d’éclat intellectuel. Ce volume de 486 pages, publié aux éditions Connaissances et Savoirs, à Paris, dans la catégorie Sciences politiques, offre une analyse approfondie de la loi fondamentale gabonaise de 1991. L’auteur, député et ancien président de Commissions à l’Assemblée nationale, y décortique les institutions, principes et mécanismes de la République à cette époque charnière, marquée par le passage au multipartisme.

Pour le vernissage de son ouvrage, «Commentaire de la Constitution du 26 mars 1991», préfacé par le professeur Télesphore Ondo, c’est l’Assemblée nationale qui a été choisie par l’honorable Marcelin Mve Ebang pour abriter la cérémonie. Présenté par David Ikoghou-Mensah, auteur et enseignant à l’université Omar-Bongo (UOB) de Libreville, cet ouvrage de 486 pages, publié aux éditions Connaissances et Savoirs, à Paris, analyse et donne une vue d’ensemble du cadre constitutionnel gabonais de 1991, sans parti pris, en s’appuyant sur une approche scientifique inspirée de Mannheim et Weber. Une perspective s’inscrivant dans la lignée de Duguit, qui permet d’évaluer le système politique gabonais comme une pratique institutionnelle, sans idéalisation.

La Constitution à la portée du plus grand nombre

Le dévoilement de ce texte a donc permis à David Ikoghou-Mensah, lui aussi auteur et enseignant à l’UOB de Libreville, de saluer la «cadence rapprochée des productions scientifiques de l’auteur». Il a loué ce texte comme «un travail de grande ampleur qu’il convient de saluer», qui «ramène la Constitution à la portée du plus grand nombre en en explicitant les perspectives et les attentes du corps social, les principes et les règles prescrits par le constituant de 1991».

Pour M. Ikoghou-Mensah, ce commentaire érudit contribue au «bien commun national» et à la construction de la citoyenneté, en aidant les Gabonais à appréhender leurs droits et devoirs.

L’orateur a insisté sur l’utilité pratique de l’ouvrage. Pour lui, il répond à «une grande attente pour quiconque, national ou étranger, en milieu académique, politique ou même de société civile, est intéressé à comprendre le Gabon, du point de vue du cheminement de son architecture politique et institutionnelle». Malgré les neuf révisions subies par cette Constitution de 1991 (de 1994 à 2023), Ikoghou-Mensah a défendu son actualité. «La Constitution du 26 mars 1991 marque un tournant majeur dans la construction de la République gabonaise», rédigée après la Conférence nationale de 1990 et même invoquée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) en 2023.

«Chaque pays, chaque peuple peut redessiner son propre modèle, ou mieux l’ajuster à son contexte»

À son tour, l’auteur, Marcelin Mve Ebang, a pris la parole pour contextualiser son travail, conçu et quasiment finalisé bien avant l’adoption de la nouvelle Constitution du 19 décembre 2024. Il a présenté son triple intérêt, qui est «historique, juridique et politique», comme l’a noté le préfacier Télésphore Ondo. L’écrivain a évoqué la méthode adoptée, regrettant l’absence de jurisprudence exhaustive de la Cour constitutionnelle pour toutes les dispositions, et a qualifié le régime gabonais de «sui generis», ni purement parlementaire, ni présidentiel, évoluant vers un présidentialisme dominant au fil des révisions.

M. Mve Ebang a de même évoqué la fréquence de révisions (neuf (9) en 32 ans), souvent motivée par des «stratégies politiques» plutôt que par une quête de stabilité. Il a plaidé pour un modèle gabonais original, adapté au contexte local, loin des transpositions rigides. «Chaque pays, chaque peuple peut redessiner son propre modèle, ou mieux l’ajuster à son contexte», a-t-il déclaré, ajoutant que la nouvelle Constitution de 2024 vise un «renouveau démocratique et une marche résolue vers la modernité».

Un Gabon en pleine effervescence intellectuelle, loin du «désert du livre» d’antan

Concluant son intervention, Marcelin Mve Ebang a invité le public à s’approprier le livre. «Cet ouvrage est un commentaire érudit qui devrait aider les uns et les autres à se rapprocher de l’État à travers sa loi fondamentale, à l’aimer et à le respecter. Procurez-le-vous, lisez-le souvent», a-t-il dit. Ce vernissage, rehaussé par la présence d’honorables députés, à l’exemple du président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean-François Ndongou, célèbre un Gabon en pleine effervescence intellectuelle, loin du «désert du livre» d’antan. Toute chose qui pose les bases pour de futures analyses, peut-être, sur la Constitution en vigueur.

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